La Banque du Japon a pour objectif d'apporter plus de flexibilité à sa politique monétaire
La Banque du Japon (BoJ) a annoncé ce mercredi 21 une série d'ajustements destinés à apporter davantage de flexibilité à sa politique monétaire, qui n'est pas parvenue pour l'heure à faire atteindre à l'inflation la cible de 2% trois ans après le lancement d'une vaste offensive. A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes bondissait de 1,83% en début d'après-midi, tandis que l'indice élargi Topix prenait 2,5%. Dans le même temps, le dollar montait à 102,63 yens, soit un yen de plus qu'en début de matinée.
La BoJ a dressé un bilan de son action sous l'égide du gouverneur Haruhiko Kuroda, arrivé au printemps 2013. A cette occasion, elle a pris acte des effets secondaires de son action qui a tiré vers le bas les rendements des titres financiers à long terme. "Un déclin excessif peut avoir un impact négatif sur l'activité économique en conduisant à une dégradation du moral" des consommateurs, a souligné la banque centrale. De ce fait, elle a décidé de réorienter sa politique ultra-accommodante dans le souci de "contrôler la courbe de rendement" des obligations.
Le taux d'intérêt négatif - une pénalité imposée aux banques qui déposent trop d'argent auprès de la banque centrale pour les inciter à prêter aux entreprises et aux particuliers - reste inchangé à -0,1%. Mais le programme de rachats d'actifs, auparavant fixé à 80.000 milliards de yens (690 milliards d'euros) par an, pourra désormais fluctuer autour de ce montant.
La Banque du Japon poursuivra ces actions "aussi longtemps que nécessaire" pour parvenir à une inflation de 2%. Initialement censé être atteint en 2015, cet objectif semble aujourd'hui hors de portée alors que les prix à la consommation ont reculé ces derniers mois.
Les valeurs bancaires ont particulièrement apprécié cette annonce - Mitsubishi UFJ Financial Group (MUFG) montait de 7% -, les investisseurs étant soulagés du maintien à l'identique des taux négatifs et de ces mesures additionnelles qui devraient alléger la pression sur le secteur financier.
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