Le chômage a reculé dans 23 pays de l'Union européenne en un an... et la France n'en fait pas partie
La nouvelle est sans doute excellente au niveau européen, mais elle montre que –hélas– la France fait exception à la bonne tendance. D'après des données publiées par Eurostat sur la période allant de mars 2016 à mars 2017, le chômage a nettement reculé dans l'Union européenne. Sur les 28 Etats membres, ils sont en effet 23 à avoir amélioré leur performance. Mais parmi les mauvais élèves, il y a la France qui reste totalement immobile (10,1%). Une donnée embarrassante qui montre que la période macroéconomique était effectivement propice puisque la plupart des pays en ont profité, mais que le système français, lui, peine à saisir les opportunités.
Outre la France, les autres "mauvais élèves" s'appellent le Danemark, la Lituanie, l'Autriche et l'Italie. Mais les trois premiers peuvent se targuer de taux qui reste nettement inférieur à la France (6,2% au Danemark, 8,1% en Lituanie et 5,9% en Autriche qui n'a pas bougé non plus) là où la France reste classé dans le premiers tiers côté chômage. Seule l'Italie est dans les mêmes draps que l'Hexagone (11,7% en hausse de 0,2 point en un an).
Ailleurs la baisse est générale et parfois spectaculaire, comme c'est le cas en en Croatie -où le chômage passe de 14% à 11,3%-, au Portugal (de 12% à 9,8%), en Espagne (de 20,3% à 18,2%) ou en Irlande (de 8,3% à 6,4%).
C'est en Grèce que le taux de chômage est le plus élevé dans l'Union européenne (23,5% en janvier, et même de 48% chez les jeunes!) et en République tchèque qu'il est le plus bas (3,2%), juste devant l'Allemagne (3,9%). Autre enseignement intéressant, et que les détracteurs de l'Europe ne manqueront pas de souligner: le taux de chômage dans la zone euro (9,5%) est plus élevé que la moyenne de l'Union européenne (8%) ce qui pourtant n'impacte pas l'Allemagne.
Eurostat estime qu'en tout, pour le mois de mars 2017, 19,7 millions de personnes étaient au chômage dans l'Union européenne, dont 15,5 millions dans la zone euro.
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