Pétrole : les exportations iraniennes ont dépassé les 2 millions de barils par jour
Les exportations pétrolières de l'Iran dépassent désormais les 2 millions de barils par jour (mbj) grâce à la levée des sanctions internationales en janvier, a déclaré dimanche 3 le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, selon l'agence spécialisée Shana.
"Les exportations de pétrole et de condensats (hydrocarbures liquides, NDLR) dépassent désormais les deux millions de barils par jour", contre 1,75 mbj il y a un mois, a déclaré M. Zanganeh. Ces exportations augmentent régulièrement depuis l'entrée en vigueur de l'accord nucléaire et la levée d'une partie des sanctions internationales. Elles avaient baissé à un mjb en décembre 2015 en raison de ces sanctions qui avaient été renforcées en 2012.
M. Zanganeh a fait ces déclarations après un avertissement de l'Arabie saoudite indiquant qu'elle ne gèlerait le niveau de sa production de brut que si les grands producteurs, dont l'Iran, faisait de même.
"Si tous les pays, dont l'Iran, la Russie, le Venezuela, les pays de l'Opep et les principaux producteurs décident de geler la production, nous serons parmi eux", a déclaré Mohammed Ben Salmane, le vice-prince héritier du premier pays exportateur mondial de pétrole dans une entrevue à Bloomberg News publiée vendredi. "Si quelqu'un décidait d'augmenter sa production, nous ne rejetterons alors aucune opportunité qui se présente", a-t-il ajouté.
Les cours du pétrole ont fortement baissé vendredi après l'avertissement saoudien. Le cours du baril de référence (WTI) pour livraison en mai a perdu 1,55 dollar à 36,79 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Ces déclarations interviennent aussi avant une réunion à Doha le 17 avril des pays producteurs de brut -membres ou non de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole - pour tenter de stabiliser la production et soutenir les prix du brut plombés par une surabondance de l'offre.
Les cours du brut ont plongé depuis juin 2014, quand le baril se négociait à 100 dollars, la faute à une offre excessive que ne parviennent plus à absorber des économies mondiales en plein ralentissement.
Grand rival régional de l'Arabie Saoudite, L'Iran qui possède les quatrième réserves mondiales de pétrole, reproche à Ryad d'avoir augmenté sa production après le durcissement des sanctions américaines et européennes contre Téhéran en 2012 et pris des parts du marché.
Les responsables iraniens ont répété ces derniers mois leur volonté d'augmenter leur production et de récupérer leur part du marché pour atteindre leur niveau d'exportation d'avant 2012 qui était supérieur à 2,2 mbj.
M. Zanganeh a affirmé récemment que l'Iran ne gèlera pas sa production avant d'avoir atteint le niveau antérieur à 2012. Téhéran a commencé à exporter à nouveau vers le marché européen avec plusieurs livraisons ce dernier mois. Les grands pays asiatiques, notamment la Chine, l'Inde, le Japon et la Corée du Sud, sont actuellement les principaux clients du pétrole iranien.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.