Royaume-Uni : le déficit commercial s'est aggravé en juin

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 09 août 2016 - 16:50
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Big Ben à Londres.
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Ce déficit des échanges de biens s'est élevé à 12,4 milliards de livres (14,6 milliards d'euros au taux de change actuel).
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Malgré la baisse de la livre, le déficit commercial britannique s'est aggravé en juin. Selon l'Office des statistiques nationales (ONS) cette hausse s'explique par une progression du montant des importations, notamment de pétrole, de produits chimiques, d'avions et de matériaux divers.

Le déficit commercial britannique s'est aggravé en juin à cause d'une hausse importante des importations, tandis que la baisse de la livre n'a pas encore vraiment permis de doper les exportations, a annoncé ce mardi 9 l'Office des statistiques nationales (ONS). Ce déficit des échanges de biens s'est élevé à 12,4 milliards de livres (14,6 milliards d'euros au taux de change actuel), contre 11,5 milliards de livres en mai (d'après une donnée révisée).

L'ONS a expliqué que cette hausse s'expliquait par une progression du montant des importations, notamment de pétrole, de produits chimiques, d'avions et de matériaux divers. Pendant la même période, les exportations britanniques de pétrole et de produits chimiques ont aussi progressé, mais dans des proportions moindres.

S'appuyant entre autres sur le puissant secteur financier britannique, les échanges de services ont dégagé en revanche un excédent mondial de 7,3 milliards de livres, peu changé sur un mois. En cumulant l'ensemble, le déficit de la balance des biens et services a atteint 5,1 milliards de livres, soit 0,9 milliard de plus que celui de mai (d'après une donnée révisée). "Ces données montrent que cela prend des années, et pas des mois, pour que la dépréciation des taux de change ne dope la croissance du PIB", a estimé Samuel Tombs, analyste chez Pantheon Macroeconomics.

La livre a chuté d'environ 10% face aux autres principales monnaies depuis le vote britannique en faveur d'une sortie de l'Union européenne (Brexit), mais la baisse de la devise britannique avait commencé dès le mois de novembre dernier face au dollar et à l'euro. La dépréciation de la livre pourrait aider les exportateurs britanniques, en leur permettant de vendre leurs produits moins chers à l'étranger ou de tirer davantage de revenus en livres de leurs ventes hors du Royaume-Uni. Mais cette évolution risque de prendre du temps, et pourrait de surcroît être compensée par le renchérissement symétrique des importations.

M. Tombs a jugé que les données publiées mardi laissaient penser que le commerce extérieur n'aura pas contribué, voire aura nui, à la croissance du PIB britannique au deuxième trimestre. Cette dernière a atteint 0,6%, d'après des données préliminaires de l'ONS publiées fin juillet, mais les économistes s'attendent à un ralentissement au deuxième semestre sur fond d'inquiétudes autour du Brexit.

 

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