SoftBank veut négocier à la baisse les rachats d'actions Uber
Les affaires sont les affaires et SoftBank n'hésite apparemment pas à négocier jusqu'au bout ses transactions. Et la firme nippone compte visiblement bien obtenir un rabais conséquent sur la gigantesque prise de participation annoncée dans le capital d'Uber.
Selon une information de Bloomberg, la société dirigée par Masayoshi Son exigerait de l'entreprise emblématique du secteur des VTC un rabais de 30% sur le montant des actions qu'elle compte acheter.
La nouvelle stratégie de SoftBank valoriserait Uber à 48 milliards de dollars, soit environ 30% de moins que la dernière valorisation de 69 milliards de dollars donnée par les investisseurs lors de la précédente levée de fonds.
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Cette exigence pourrait d'ailleurs remettre en cause potentiellement le niveau de l'entrée dans le capital. En effet, le prix officiel de l'offre publique d'achat (OPA) qui doit permettre le rachat des parts ne sera connu que jeudi 30. Or un tarif trop bas pourrait finalement dissuader les actionnaires d'Uber de céder celles qu'ils détiennent. Pour rappel, Uber n'est pas encore cotée publiquement en bourse, mais son introduction devrait se faire en 2019. Les perspectives de développement de l'entreprise restent conséquentes mais des doutes sur la viabilité du modèle économique, attaqué devant les tribunaux, ainsi que quelques déboires sur le secteur du véhicule autonome ont assombri l'avenir de la société. Et certains dérapages de son ancien dirigeant, qui a dû se retirer, n'ont rien arrangé.
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A l'origine cantonné à la téléphonie, le japonais SoftBank (qui, contrairement à ce que son nom indique n'a rien d'une banque) continue sa politique de diversification après avoir investi dans la plateforme de commerce en ligne chinoise Alibaba et avoir racheté le français Aldebaran spécialisé dans la robotique.
Ni SoftBank, ni Uber n'ont réagi à l'information de Bloomberg.
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