L'âme du guerrier
EDITO - “Un guerrier n'est pas ce que vous croyez. Ce n'est pas quelqu'un qui part faire la guerre pour prendre la vie des autres. Pour nous, un guerrier est quelqu'un qui se sacrifie pour le bien-être des autres. Son devoir est de protéger les aînés, les gens sans défense, ceux qui ne peuvent pas prendre soin d'eux-mêmes et, par-dessus tout, les enfants, qui sont le futur de l'humanité.”
Ces mots nous ont été offerts par un grand esprit (la dénomination, d’ailleurs, que ses semblables, Amérindiens du nord, donnent du créateur de l'univers est : “Le Grand Esprit”) : le chef sioux Sitting Bull.
Le 14 décembre 1890, ce symbole de la résistance des Sioux, l'un des principaux Amérindiens résistant à à l'armée américaine, est assassiné lors de son arrestation dans sa réserve américaine de Standing Rock.
"Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors le visage pâle s’apercevra que l’argent ne se mange pas." https://t.co/wNpLrHwn0E pic.twitter.com/NbRV8Gs8hB
— Xavier Azalbert ◻ (@xazalbert) December 14, 2023
Quelques jours avant, il avait légué à la postérité une autre pensée philosophique hélas pleinement d'actualité 133 ans plus tard :
“Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors le visage pâle s’apercevra que l’argent ne se mange pas.”
En effet, aujourd'hui, plus que jamais, la société de consommation “propre” à la civilisation occidentale s'emploie à scier frénétiquement la branche sur laquelle elle est assise, et désormais, dans une folie autodestructrice exponentielle...
Sitting Bull avait réellement un don de visionnaire. Ceci par exemple est en quelque sorte l'épitaphe qu'il a trouvée, ante mortem, pour son assassin et son commanditaire :
“Quand le sang de tes veines retournera à la mer, et que la terre de tes os retournera dans le sol, alors peut-être te rappelleras-tu que cette terre ne t'appartient pas, mais que c'est toi qui appartiens à cette terre.”
Une épitaphe pleine de compassion, rendons-lui en grâce ! Et de grandeur d'âme. Celle d'un guerrier. Un vrai. Fidèle à la définition qu'il en donne.
C'est la raison pour laquelle j'aurais tout aussi bien pu commencer cet édito en ces termes :
"Taureau Assis, j'ai deux mots à vous dire : 'Merci , Monsieur !'"
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