Un jugement arc-en-ciel
EDITO - Les plaignants constitués parties civiles contre lui sont aigris.
Accusé par eux de racisme antinoir, Christophe Galtier a été blanchi.
Malgré un réquisitoire assassin du procureur de la République qui, outre une amende de 45000 €, a requis contre l'ex-entraîneur des Verts (l'équipe de football professionnelle de Saint-Étienne) une mise au vert, justement, d’un an en prison (la surface de réparation des crimes et délits), le tribunal correctionnel de Nice en a décidé tout autrement.
Après arbitrage vidéo, le jugement est tombé : pas de carton rouge finalement, pour l'ex-entraîneur des Verts, de l’OGC Nice et du PSG, et pareillement pour le carton jaune, demandé par le procureur, d’un an d'emprisonnement avec sursis.
A l'origine de cette poursuite pénale, la Licra a elle vu rouge à l'annonce du verdict. Verts de rage, ses avocats ont annoncé leur intention de faire appel.
Christophe Galtier peut à nouveau voir la vie en rose. Cependant, il a déclaré qu'il n'exclut pas la possibilité, lui, en guise de match retour, de procéder à une contre-attaque, dès lors que sa relaxe sera devenue définitive : porter plainte contre ses opposants, pour dénonciation calomnieuse, leurs incriminations fallacieuses lui ayant causé des bleus à l'âme.
D'après Marc Dutroux (1), Jean-Marc Morandini aurait été cité par le parquet en tant que témoin, je cite, “d'immoralité”, et aurait fait savoir que, s'agissant de personnes majeures, il n'était pas compétent, en l'espèce, pour répondre à la question qu'il s'impose de trancher en matière d'agression sexuelle comme en cas, ici, d'agression verbale : c'est “kiki" a commencé.
Contacté par voie de spiritisme, en tant qu'expert pour tout ce qui a trait à la couleur de peau, Johnny Hallyday, lui, a été sans équivoque. Il s'est positionné clairement en faveur de la position adoptée par la juridiction niçoise, qui consiste à donner droit au proverbe "Appeler un chat un chat", en interprétant cette chanson-ci parmi toutes celles qui ont fait sa légende :
"Noir c'est noir !"
Voilà. Comme quoi, même si tout n'est pas toujours blanc-bleu chez les robes noires, la justice, parfois, sait encore discerner le blanc du noir, refuser de donner un blanc-seing à ceux qui, pour rien en vérité la plupart du temps, taxent de but-en-blanc de raciste, quiconque ne fait que dresser un constat.
À l'amiable ou pas ? C'est là que réside différence entre le caractère immoral, répréhensible ou non, de la chose...
(1) Jérôme Cahuzac nous l'a juré droit dans les yeux. Et, pareillement, concernant les millions d'euros qu'il y avait sur son compte UBS en Suisse, qui lui ont valu d'être condamné à trois ans d'emprisonnement, dont deux ans ferme : ces X millions-là n'étaient en rien des pots-de-vin versés par Pfizer à la bande de François Hollande. Bande dans laquelle, rappelons-le, figurait Emmanuel Macron, alors ministre de l'Economie et des Finances. “Et c'est donc par le plus grand des hasards” que ce volet-ci de l'affaire Cahuzac n'a été évoqué, ni par la justice, ni par les médias mainstream, lorsque, le 15 mai 2018, la condamnation de Cahuzac est intervenue. A cette date, Emmanuel Macron était président de la République depuis un an, et donc patron absolu de la justice en France...
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