Hausse de la mortalité des jeunes en Europe : que peut bien être la cause ?
TRIBUNE - Étude des décès toutes causes par âge ces dernières années
Le site Euromomo (European mortality monitoring) continue de tirer la sonnette d’alarme sur la hausse de mortalité des jeunes Européens apparue soudainement depuis la moitié de l’année 2021 et qui se poursuit en 2022.
On voit nettement la courbe bleu foncé quitter sa tendance et remonter plus qu’habituellement à partir de juillet 2021. La courbe bleu clair est juste bien trop haute.
Tout cela alors que la pandémie de Covid-19 est censée s’être abattue sur le monde en 2020, déclenchant une hécatombe digne de l’apocalypse, car l’humanité ne disposait pas encore des bienfaits de l’industrie pharmaceutique appelés “vaccins”, déclarés toujours sûrs et efficaces, quoique révèlent les faits.
Il est donc étrange que pour les plus jeunes, mais aussi les 45-64 ans et 65-74 ans, l’année 2020 soit en fait moins mortelle que l’année 2021, voire 2022, selon Euromomo.
Même les tranches d’âge au-dessus de 75 ans semblent s’être donné le mot pour tenter de décrédibiliser l’histoire racontée depuis 2 ans, en ne faisant pas l’effort de moins mourir depuis l’arrivée des vaccins sûrs et efficaces. La courbe 2022 semble, en effet, se maintenir au-dessus de la courbe 2020 pour toutes les tranches d’âge.
Outre Atlantique, on s’alarme également de hausses de mortalité inexpliquées malgré tous les bienfaits des mesures sanitaires et des vaccins sûrs et efficaces. Le Society of Actuaries Research Institute (l’institut de recherche d’une association d’actuaires qui travaille sur les risques et les assurances) a publié une analyse en août 2022. Ils analysent le nombre de personnes demandant à toucher une assurance-vie suite à un décès comparativement aux années “pré-pandémie”. Ils observent que la hausse de la mortalité depuis 2020 est plus élevée que les déclarations (pourtant très larges) de décès “dus” à la Covid-19. Pour 100 morts auparavant, il y en a eu 121 depuis la “pandémie”. Parmi les 121, 17 sont attribués à la Covid-19. Chacun est libre de croire que ces 17 font partie des 21 morts en plus, ou plutôt des 100 habituels. Quoi qu’il en soit, il en manque au moins 4.
L’étude tire également la sonnette d’alarme pour les jeunes. Ils observent une très forte surmortalité chez les moins de 65 ans, tout particulièrement à partir du troisième trimestre 2021.
Il convient de se poser la question : quelle peut être la raison de la hausse de la mortalité de toute la population jeune, américaine, comme européenne, à partir de la mi-2021, alors qu’elle est protégée par des vaccins sûrs et efficaces exactement depuis le début de cette période ?
Éviter les conclusions hâtives
Comme nous le répétons depuis plus de deux ans, l’étude des décès toutes causes confondues est la seule permettant de mesurer l’impact d’un événement sur la mortalité. Si on commençait à dénombrer tous les morts qui ont lieu dans les 3 jours qui suivent la dégustation d’une glace à la vanille, on découvrirait des vagues de mortalité chaque été. La première manière de vérifier si la glace à la vanille est un dessert mortel, c’est de regarder si la mortalité toutes causes confondues augmente pendant les périodes de grande consommation de glace à la vanille. On découvrirait alors que non : les gens ne meurent pas plus que d’habitude après une glace à la vanille. Les hasards de la vie font que certaines personnes décèdent dans les 3 jours suivant la dégustation. La glace à la vanille n’est pas coupable.
Concernant les vaccins anti Covid, en France, des enquêtes périodiques sont réalisées sur la base des déclarations à l’ANSM. Au 9 juin 2022, plus de 107 000 effets indésirables ont été remontés pour le seul vaccin Pfizer. Plus de 27 000 sont considérés graves et 1 500 ont été suivis du décès du patient.
En Europe, plus de 300 000 effets post-vaccinaux ont été rapportés depuis le début de la campagne vaccinale jusqu’au 17 juin 2022, dont 28 000 cas de décès (Figure 123). L’European Medicines Agency (EMA, ou Agence européenne du médicament) communique des informations plus détaillées que l’ANSM, et surtout donne accès aux données source.
Aux États-Unis, la situation est la même. Le Vaccine Adverse Event Reporting System (VAERS) propose de consulter de manière très transparente tous les effets indésirables remontés à la pharmacovigilance pour tous les vaccins depuis 1990. En 30 ans de vaccinations hors vaccins Covid-19, 11 000 événements post-vaccinaux avec décès du patient ont été remontés à la pharmacovigilance américaine… En seulement deux ans et pour les seuls vaccins Covid-19, 16 000 événements post-vaccinaux avec décès du patient sont déjà remontés (Figure 124). Ces événements ont concerné 11 500 personnes décédées (la pharmacovigilance comptabilise les effets, chaque patient pouvant présenter plusieurs effets).
Toutes les autorités de santé font comme si tous ces morts étaient le fruit du hasard. Elles réfutent la causalité entre la vaccination et le décès. On s’étonne quand même d’observer bien plus de déclarations en proportion pour les vaccins anti-Covid que pour les vaccins antigrippaux, alors que la méthode de collecte n’a pas changé du tout. Il est toutefois certain que, lorsque l’on vaccine plusieurs millions de personnes, certaines vont décéder dans les jours qui suivent même sans que la cause soit le vaccin. La mort fait partie des aléas de la vie. On ne peut donc pas conclure avec certitude que c’est bien le vaccin qui est responsable de la mort du patient. Pour savoir si on peut envisager une causalité entre le vaccin et le décès, il est nécessaire d’étudier les décès toutes causes pour voir si, pendant la campagne de vaccination, au moment où sont remontés les effets indésirables et notamment les décès, on observe bien une hausse dans la mortalité générale.
Décès toutes causes pendant les périodes de vaccination
Nous avons étudié les hausses de mortalité qui diffèrent de l’habitude pour tous les pays d’Europe et toutes les tranches d’âge disponible sur Eurostat. Nous avons discuté de la bonne méthode à mettre en œuvre avec le Professeur Patrick Meyer de l’université de Liège. Pour déterminer le nombre de morts habituels (ou attendus), nous avons calculé un nombre de décès standardisés afin de prendre en compte l’évolution de la taille de la population et de l’âge des gens. Ensuite, nous avons calculé pour chaque semaine de l’année la tendance de l’évolution de ce nombre de décès les 5 dernières années.
Nous avons ensuite comparé le nombre de décès observés au nombre de décès attendus. Cette méthode permet de ne pas s’alarmer lorsqu’une augmentation de la mortalité est habituelle. Par exemple, chaque hiver, le nombre de décès chez les personnes âgées augmente. Notre calcul ne montrera pas d’anomalie s’il y a une augmentation du même ordre que d’habitude en 2021, mais seulement si l’augmentation est plus forte qu’habituellement. Tous nos programmes permettant de vérifier nos calculs et de reproduire nos graphiques sont toujours accessibles en ligne.
Par exemple, en France, pour les 70-79 ans, notre modèle ne voit aucune surmortalité autour du premier janvier 2021. Il y a pourtant un grand nombre de décès, mais c’est tout à fait normal pour cette période.
En revanche, on observe nettement des hausses de mortalité anormales pendant le confinement de mars-avril 2020, dont nous avons plusieurs fois détaillé les causes. Pour résumer : les mesures prétendument “sanitaires” ont organisé le plus gigantesque abandon de soin jamais mesuré.
On observait également une deuxième hausse de mortalité au mois d’octobre 2020, exactement pendant la campagne de vaccination antigrippale, ainsi que pendant chaque vague de vaccination anti Covid.
Cette corrélation entre les dates de vaccination et des hausses anormales de décès s’observe en France pour toutes les tranches d’âge. Le plus souvent de manière parfaitement synchronisée, parfois avec un peu de retard.
Pour les 15-24 ans, on observe bien une période de surmortalité anormale en juillet 2021. La mortalité reste ensuite trop élevée par rapport à l’habitude.
Même constat pour les 25-49 ans, avec même une nouvelle hausse de mortalité visible au moment de la campagne pour la 3e dose.
Pour les 50-59 ans, la hausse pendant le premier confinement et la vaccination antigrippale commence à se faire sentir. On a ensuite bien les hausses au moment de chaque campagne.
On observe le même phénomène chez les 60-69 ans. La surmortalité d’octobre 2020 est de plus en plus visible. On note qu’on arrive aux âges où la vaccination antigrippale devient gratuite pour tous. La surmortalité au moment de la 3e dose se démarque aussi.
On observe même des hausses chez les plus de 80 ans. On remarque que les épisodes de surmortalité sont de moins en moins prononcés. On retrouve ce qui a déjà été dit sur le principe des années moissons : les premiers épisodes de surmortalité ont été suffisamment forts pour diminuer le nombre de personnes proches de décéder.
Cette corrélation n’a pas lieu qu’en France, mais dans la quasi-totalité des pays d’Europe et la quasi-totalité des tranches d’âge.
Les 15-24 ans en Finlande ont deux épisodes de surmortalité, correspondant aux 2 campagnes vaccinales distinctes de la dose 1 et de la dose 2.
Le Portugal présente un très gros pic de surmortalité pour les 15-24 ans au moment de la campagne des 2 premières doses qui furent très rapprochées.
En Estonie, pour les 25-49 ans, on observe une surmortalité qui arrive à partir de la première campagne de vaccination et qui ne redescend plus.
En Hongrie, chez les 25-49 ans, chaque campagne vaccinale est parfaitement marquée par une hausse de mortalité.
Même constat en Grèce pour les 50-59 ans.
Ou encore en Belgique pour cette même tranche d’âge.
Pour les 60-69 ans en Autriche on observe des corrélations parfaites également, avec un record de surmortalité au moment de la 3e dose de vaccin anti-covid.
Même constat pour les 60_69 ans en Croatie.
La Pologne propose des courbes qui se superposent parfaitement entre le nombre d'injections distribuées et la surmortalité des 70-79 ans.
L’Italie fait partie des rares pays à avoir une surmortalité en mars-avril 2020. L’impact de l’abandon de soin dans ce pays est largement documenté. On retrouve ensuite les surmortalité à chaque campagne de vaccination.
Nous observons donc qu’à la fois le nombre de déclarations à la pharmacovigilance a toujours été très élevé pendant les périodes de vaccination, mais qu’en plus, le nombre de décès était anormalement élevé pendant ces périodes. Il reste à voir si ces morts en trop pendant ces périodes, sont des morts en plus de l’habitude, ou les morts habituels qui seraient regroupés à ces moments précis, le hasard étant parfois taquin.
Trop de morts partout, mais pas pendant la pandémie
Nous l’avons répété, le nombre de décès n’est pas constant dans l’année, il augmente fortement l’hiver.
Pour mémoire, nous avons montré que la mortalité hivernale des personnes âgées n’est absolument pas liée à un phénomène de propagation épidémique. Il n’y a aucune propagation puisque tous les pays d’Europe ont la même hausse de mortalité en même temps. C’est également vrai au sein de chaque pays : chaque région voit sa hausse de mortalité au même moment. Rien ne se propage. Nous avons également montré que cette hausse de mortalité des personnes âgées correspond parfaitement à la baisse des températures. L’arrivée du froid est donc parfaitement corrélé à la hausse de la mortalité.
Il n’y a aucune propagation épidémique, il y a un changement dans l’environnement des gens qui les rend malades. La cause peut être le froid directement ou quelque chose de lié au froid, comme l’humidité de l’air qui baisse avec le froid, ou encore la baisse de l’ensoleillement, le manque d’aération, l’enfermement ou même le recours au chauffage électrique et son électromagnétisme. Les faits n’expliquent pas les causes, mais peuvent en éliminer certaines. On sait juste qu’il n’y a pas de propagation.
Si on revient à notre mortalité en Europe, la hausse de la mortalité hivernale montre qu’il n’est pas pertinent de couper l’année au 1er janvier lorsqu’on veut l’étudier. Il ne faut pas couper en deux la “bosse”. La mortalité s’étudie donc de juillet à juin. Toujours de manière standardisée évidemment.
Par exemple, en France, une sous-mortalité a été observée pendant la période de juillet 2019 à juin 2020.
“L’hécatombe” de mars-avril 2020 a juste empêché cette période de battre tous les records de sous-mortalité jamais observé. La “pandémie” a remis la courbe en moyenne basse. Il est toujours étonnant de voir ces courbes au regard de la folie qui s’est emparée du monde. La France n’est pas un cas isolé. Pour l’Allemagne, l’Autriche, la Croatie, le Danemark, l’Estonie, la Finlande, la Grèce, la Hongrie, Malte, la Pologne, le Portugal, la Serbie ou la Suisse, c’est le record historique de sous-mortalité.
Les plus âgés piqués les premiers
Lorsque l’on détaille par tranches d’âge, on découvre que les plus âgés sont bien plus décédés depuis le début des campagnes de vaccination massives, que ce soit antigrippales ou anticovid depuis la fin de l’année 2020, que l’année précédente où les vaccins n’étaient pas encore là pour les sauver.
Sur les 22 pays fournissant les données à Eurostat, seuls 5 n’ont pas l’année glissante de juillet 2019 à juin 2020 comme plus faible mortalité depuis le début de la fin du monde. Pour les personnes âgées, on note donc que “l’hécatombe” de mars-avril 2020 est invisible sur un an glissant, et que la mortalité n’a fait qu’empirer depuis le début de la vaccination.
Bien souvent, c'est l’année de juillet 2020 à juin 2021 la pire. On rappelle que dans la plupart des pays européens, les plus âgés ont reçu une piqûre antigrippe en octobre 2020, une piqûre anti Covid en janvier 2021 et encore une en février 2021. L’année de juillet 2021 à juin 2022 est souvent moins sévère avec un moindre succès de la vaccination antigrippale et de la 3e voire 4e dose anti Covid. On semble donc trouver une corrélation entre le nombre de piqûres et la mortalité, mais pas dans le bon sens.
Les plus jeunes ne risquaient rien…
Il faut maintenant se poser la question pour les jeunes. Les jeunes n’ont jamais été affectés par aucune période de surmortalité prétendument due à la Covid-19. Pourtant, ils ont été obligés de se vacciner comme tous les autres. La moindre des choses est de vérifier que cela n’a pas pu avoir de conséquence néfaste.
Pour les 15-24 ans en France, la mortalité standardisée ne cesse de baisser d’année en année. Pour la première fois entre juillet 2021 et juin 2022, la mortalité standardisée est remontée d'un coup. Elle n’est pas passé au-dessus du maximum observé, mais l’écart est vraiment visible.
Pour 10 pays sur 22, la saison 2021-2022 a une mortalité trop forte par rapport à la tendance passée.
On s’étonne de voir une mortalité aussi haute chez les jeunes depuis juillet 2021, alors qu’ils sont justement protégés contre la Covid-19 par des vaccins sûrs et efficaces, précisément depuis juillet 2021. De quoi peuvent-ils bien mourir ?
Pour le Danemark et la Pologne, l’année la plus mortelle est celle de juin 2020 à juillet 2021. On doit noter que ces deux pays ont démarré leur campagne vaccinale des jeunes avant les autres, donc pendant cette période également.
Nous faisons le même constat pour les 24-49 ans. En France, comme dans 12 pays, l’année de juillet 2021 à juin 2022 est la plus mortelle des 3 dernières années et sort de la tendance récente.
On peut également rajouter la Pologne à cet ensemble pour les mêmes raisons que précédemment.
Que peut-on conclure
En résumé, nous avons donc :
- Des morts remontés par pharmacovigilance suite aux vaccinations, en France, en Europe et aux États-Unis
- Des analystes qui s’alarment de la hausse de nombre de morts “hors Covid” depuis le début de la “pandémie”
- Des hausses de mortalité anormales partout en Europe, pour toutes les tranches d’âge exactement au moment des campagnes vaccinales
- Trop de morts chez les plus âgés depuis octobre 2020
- Trop de morts chez les jeunes depuis l’été 2021
Au vu de tous ces éléments, nous ne parvenons toujours pas à alerter les autorités sur ce qui se passe. Voilà pourquoi il est crucial pour nous d’obtenir le statut vaccinal de tous les morts et de toutes les hospitalisations en France depuis début 2021. L’élément que nous devons rajouter à cet ensemble c’est bien sûr de savoir si ces hausses de mortalité concernent exclusivement les personnes vaccinées, non vaccinées, ou les deux. Au vu du refus des autorités d'accéder à notre demande, nous en avons déjà une idée assez claire.
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