Agriculteurs en colère : entre révolte rurale et manœuvres politiques ?
FRANCE - Quand la FNSEA retourne les panneaux des villages de France, où Arnaud Rousseau, son président, industriel à multiples conflits d’intérêts s’enrichit entre deux passages à l’Élysée, que la police ouvre la route aux agriculteurs pour qu’ils aillent déposer du fumier devant une préfecture, que les médias mainstream ont commencé à retourner leurs logos… devons-nous nous interroger ?
Qui manipule qui, et à qui profitera le crime ? La question peut être posée. Les agriculteurs manifestent et France-Soir ne les oublie pas. Nous sommes attachés à ceux que la République négligent depuis des années, ceux-là mêmes qui nous nourrissent.
La colère gronde et la situation se tend de jour en jour. De nombreuses manifestations et blocages routiers sont signalés d’une région à l’autre, illustrant le mécontentement général des agriculteurs, de plus en plus soutenus par la population. Près de 8 français sur 10 d’après Odoxa.
Si le gouvernement reconnaît la gravité de la situation, il estime que la colère exprimée par les agriculteurs est en partie due à un sentiment de relégation, de mépris et de déclassement. Les annonces du gouvernement, alors que sous les ors de la République, on s’octroie quelques menues augmentations, à l’Assemblée, par exemple, qui décide de revaloriser les frais de mandat de 305 euros. Plus qu’une maladresse...
L'Europe paysanne semble s'ébrouer
De plus, le mouvement de protestation s’est trouvé endeuillé par un incident tragique en Ariège, où une agricultrice et sa fille de 12 ans ont été tuées après avoir été percutées par une voiture sur un barrage routier.
Cette colère rurale arrive en France après l’Allemagne, la Pologne, les Pays-Bas… L’Europe paysanne semble s'ébrouer. Si, en Pologne, les agriculteurs ont récemment levé un blocage après avoir signé un accord avec le gouvernement, en Allemagne et aux Pays-Bas, la protestation s’intensifie et le bras de fer outre-Rhin pourrait bien faire chanceler le pouvoir.
Ces événements reflètent les défis et les frustrations auxquels sont confrontés les agriculteurs dans le contexte actuel, marqué par de fortes pressions économiques, environnementales et politiques.
Si la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) a joué un rôle central dans le mouvement actuel de protestation en France, elle semble de plus en plus déconnectée de la base, de ceux qui souffrent vraiment et ne se reconnaissent pas dans un syndicat de gros propriétaires proche du pouvoir.
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