L'Assemblée nationale veut faciliter les voyages scolaires
Jeudi 2 février, l'Assemblée nationale a adopté une proposition de loi visant à donner un nouveau souffle aux voyages scolaires, en instaurant un fonds national pour aider à financer ces séjours et une indemnité pour valoriser les enseignants organisateurs.
Devenues rares, les "classes vertes" et "classes de mer" pourraient bien faire leur grand retour dans les écoles françaises grâce à une proposition de loi signée par Les Républicains. Porté par la députée Émilie Bonnivard, le texte a été adopté à l'unanimité des votes exprimés et peut donc passer au Sénat.
Ouverture au monde, apprentissage du "vivre-ensemble", premier pas vers l'autonomie : Émilie Bonnivard a rappelé les nombreux bienfaits associés aux "classes de découverte". Elles constituent "souvent le premier souvenir à la montagne, à la mer, à la campagne ou en ville", a-t-elle souligné, assurant qu'il s'agissait aussi d'un moyen de lutter contre les inégalités sociales.
Cela étant, l'organisation de ces séjours s'est tant heurtée aux contraintes administratives et aux obligations de sécurité que les enseignants s'en sont trouvés découragés. Aussi, le coût de ces voyages était parfois prohibitif pour certaines familles, malgré les aides existantes.
C'est donc pour soutenir financièrement les départs que la proposition de loi instaure un "fonds national d'aide aux voyages scolaires". Ce dernier permettra de soutenir les voyages d'une durée supérieure à deux nuitées. Pour l'instant, ce sont trois millions d'euros qui ont été affectés à ce fonds — un montant "dérisoire", selon le député LFI Léo Walter. Émilie Bonnivard a répondu qu'il reviendrait à la loi de finances de réévaluer le montant, reconnaissant qu'il ne serait sans doute pas "suffisant".
Comme le rapporte l'AFP, plusieurs groupes de gauche ont porté des amendements afin que cette aide soit réservée aux écoles publiques, sans succès. Sans trop de surprise, aussi bien la rapporteure que la ministre de l'Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, s'y sont opposées.
Le texte prévoit par ailleurs une indemnité à destination des enseignants, pour les séjours à partir de trois nuits.
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