Le gouvernement se met en branle pour sauver les meubles du Salon de l'agriculture

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France-Soir, avec AFP
Publié le 19 février 2024 - 18:35
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Marc Fesneau à l'Élysée, le 4 Juillet 2022
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F. Froger / Z9, pour FranceSoir
F. Froger / Z9, pour FranceSoir

Prévu du 24 février au 3 mars, le Salon de l'agriculture 2024 risque de se dérouler dans une ambiance électrique. Lundi 19 février, de Dunkerque à Marseille, de nombreux agriculteurs ont organisé de nouvelles manifestations de pour maintenir la pression. Le gouvernement sera-t-il contraint d'accorder plus que des "demi-mesures" ?

Les protestations durent depuis un mois. Elles se sont légèrement calmées début février, suite aux annonces de Gabriel Attal, mais reprennent de plus belle une semaine avant le Salon de l'agriculture. Ce rendez-vous annuel attend environ 600.000 visiteurs en neuf jours, au parc des expositions à la Porte de Versailles. Pour qu'il se déroule dans les meilleures conditions, le gouvernement est sur le pont.

Mardi, Emmanuel Macron doit recevoir à l'Élysée les syndicats agricoles majoritaires FNSEA et Jeunes agriculteurs. Gabriel Attal, quant à lui, tiendra le lendemain une conférence de presse dédiée à la crise agricole. Le 1ᵉʳ février dernier, il avait annoncé une série de mesures allant du versement d'aides d'urgence à des décrets de simplification, en passant par une "pause" sur le plan de réduction des pesticides Ecophyto. Manifestement, cela ne suffit pas.

Comme le rapporte l'AFP, un convoi d'une quarantaine de tracteurs défilait lundi dans le centre de Marseille, à l'appel de l'alliance FNSEA-Jeunes agriculteurs (JA). Dans la Marne, des membres des JA ont déversé du fumier, des roues et des palettes devant la préfecture à Chalons-en Champagne, mais aussi devant les sous-préfectures de Reims, de Vitry-le-François et d'Épernay. À Dunkerque, une cinquantaine de tracteurs ont mené une opération escargot lundi matin, avec parmi les demandes le refus des expropriations de terres agricoles dans le cadre d'un projet d'extension du port maritime.

"Ce n'est pas parce que les gens sont repartis dans les exploitations que le sujet est terminé", répétait sur Europe 1 le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, qui sera reçu mardi à l'Élysée avec son homologue des JA, Arnaud Gaillot.

Évidemment, cette ambiance pèse sur l'organisation du Salon. Face au risque de manifestations, la sécurité sera portée "au maximum", a indiqué Arnaud Lemoine, le directeur du Ceneca, l'organisation propriétaire de l'événement. Tout en assurant comprendre les revendications, il assure que "le salon doit rester malgré tout une belle fête" : "C'est aussi le salon des grands-mères, des poussettes, des familles. Et donc on se doit de les accueillir convenablement, normalement", insiste-t-il.

Vraisemblablement, le moment le plus critique sera l'intervention d'Emmanuel Macron, qui devra annoncer "ce qu'est sa vision de l'agriculture des prochaines années" au début du Salon.

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