Promesses d'embauches et hausses de rémunération pour éviter la grève à la SNCF
Peut-on éviter un nouveau psychodrame ? Alors que trois syndicats de cheminots ont déposé un préavis de grève pour le week-end du 17/18 février, le PDG de la SNCF s'est impliqué personnellement en promettant des embauches et une hausse des salaires.
Quatre heures de réunion entre la direction de SNCF Voyageurs et les syndicats mercredi soir, puis à nouveau trois heures jeudi avec le patron de la SNCF Jean-Pierre Farandou... Il fallait au moins ça pour que le week-end du 17-18 février (au milieu des vacances) ne tourne pas à la catastrophe.
La CGT-Cheminots, Sud-Rail et CFDT-Cheminots estiment que l'accord de sortie de crise négocié fin 2022 tarde à être appliqué. "L’accord des chefs de bord est largement respecté", a contesté Jean-Pierre Farandou. Et d'insister en assurant que les promesses d'amélioration de la rémunération sont en place "à 100%"... ou presque. Mais "ce ne sont pas quelques écarts mineurs et localisés dans l’application de l’accord qui pourraient empêcher les Français de partir en vacances".
Cela étant dit, Jean-Pierre Farandou a fait quelques promesses supplémentaires pour contenter tous les cheminots, et pas seulement les chefs de bord.
"J'ai décidé le versement complémentaire de 400 euros pour reconnaître le travail des cheminots", a-t-il annoncé. Cette prime exceptionnelle, qui sera versée en mars, s'ajoute à une autre de 400 euros déjà versée en décembre "en contrepartie des résultats satisfaisants attendus en 2023", a-t-il précisé.
À moitié satisfaits, les syndicats n'ont pas levé leur préavis de grève, mais ont dit apprécier "avoir une direction d’entreprise qui souhaite discuter de manière posée". "Maintenant, il faut que les mesures soient mises en œuvre et qu'elles soient visibles", a tout de même relevé Thierry Nier, secrétaire général de la CGT-Cheminots, évoquant notamment la promesse de 1.000 embauches supplémentaires faites par Jean-Pierre Farandou.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.