Rassemblement à Paris pour le 31e anniversaire de l'indépendance ukrainienne
Mercredi 24 août, la communauté ukrainienne de France s'est réunie sur le Champ-de-Mars à Paris pour fêter le 31e anniversaire de son indépendance de l'URSS. Une date qui marquait également les six mois de la guerre face à la Russie. Environ un millier de personnes a répondu à l'appel. Reportage.
Une petite marée de drapeaux jaune et bleu a défilé sur Paris au son de différents slogans hostiles à la Russie et favorables à l'Ukraine. "Solidarité avec l'Ukraine", "Russie État terroriste" étaient deux des chants les plus plébiscités par les manifestants. Plusieurs pancartes à la gloire et en soutien au bataillon Azov étaient également visibles au sein d'un cortège principalement composé de femmes et d'enfants.
Plusieurs personnalités politiques françaises, mais aussi étrangères avec des représentants de la Lituanie et de Cuba, étaient présentes pour témoigner à la foule leur solidarité avec l'Ukraine.
L'une d'entre elles, Geneviève Garrigos, élue au Conseil de Paris dans le 20e arrondissement sous l’étiquette Paris en Commun, a accepté de répondre à nos questions. Pour la conseillère de Paris, aucun doute : "Il faut absolument aider les Ukrainiens", il faut "les armer, il faut les soutenir financièrement" face à Vladimir Poutine, qui est un peu "comme ces enfants qui font des bêtises et qui, tant qu'on les sermonne mais qu'on ne les punit pas, continuent jusqu'au jour où ça va clasher".
Son de cloche identique du côté d'une manifestante ukrainienne résidente en France depuis 21 ans et dont la famille est toujours présente sur place à Kiev. Elle appelle les Européens "à s'engager de manière plus visible et stricte".
Pour elle, en résistant ainsi face à l'invasion russe, "les Ukrainiens sont en train de protéger toute l'Europe".
Également interrogée concernant les diverses accusations portées à l'encontre de l'armée ukrainienne, qu'il s'agisse des méthodes employées par le bataillon Azov sur le front du Donbass ou du dernier rapport d'Amnesty International reprochant à l'Ukraine de se servir de sa population comme bouclier civil, cette manifestante ne veut pas "y croire" et préfère se ranger derrière la version officielle des médias ukrainiens.
Geneviève Garrigos, qui fut aussi présidente d'Amnesty International France entre 2008 et 2016, est de son côté moins affirmative. Si elle reconnaît que ce qui est noté dans ce "rapport est factuellement juste (...) c'est vrai", elle regrette cependant l'absence d'échanges entre le gouvernement ukrainien et Amnesty International en amont de sa publication.
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