Le Dr Amine Umlil, pharmacologue et juriste, intimidé par sa direction
Les experts de santé ont-ils droit à la liberté d’expression ? Le pharmacien Amine Umlil que nous avons eu l’occasion de recevoir dans les débriefings voit son poste menacé au Centre hospitalier de Cholet, dans le Maine-et-Loire. Son président, Pierre Vollot le dénonce au CNG (Centre national de gestion) le menaçant de « sanctions disciplinaires » ainsi que de « poursuites pénales ».
Il est reproché au pharmacien des hôpitaux, juriste en droit de la santé et membre de l’AFDS (Association française de droit de la santé) d’émettre une « critique violente de la politique de santé publique gouvernementale » et d’inciter à « l’indiscipline collective » sur un blog personnel faisant partie d’un service d’information indépendant sur les médicaments « qui relève du centre hospitalier de Cholet ».
Amine Umlil a déjà gagné la bataille juridique face au prédécesseur de M. Vollot, Denis Martin, qui, raconte-t-il, avait tenté de le « virer ». L’actuel président a donc attaqué celui qui alerte sur les effets indésirables de vaccins contre le Covid-19, ainsi que sur le fait que l’hôpital empêche selon lui un bon accès à une information fiable de pharmacovigilance.
Nous avions montré dans un précédent article la surprenante manoeuvre du site du CTIAP qui avait temporairement dissiumlé les informations qu’il doit transmettre au public. A ce sujet, Amine Umlil alerte une nouvelle fois : « Monsieur Pierre Vollot vient donc de récidiver. C’est un habitué de ce genre de méthodes basées sur la ruse, le mensonge, la mauvaise foi, la terreur, etc… Ces méthodes, qui relèvent d’une époque révolue, n’ont pas de place dans un hôpital public de la République Française. Cet individu semble en user lorsqu’il est en difficulté. »
Le président du CTIAP demande dans son courriel au Dr Umlil de partager ses informations sur un site où le public ne pourrait pas confondre sa parole avec celle de l’hôpital ; or le praticien fait partie intégrante de l’établissement.
Le responsable de l’unité de pharmacovigilance poursuit : « il suffit de lire notamment l’article, en date du 13 janvier 2021, pour voir les affirmations inexactes, sur les effets indésirables de l’un des vaccins contre la Covid-19, qui ont été diffusées par la direction « médico-administrative » du centre hospitalier du Cholet : ces affirmations sont contredites par les données de l’AMM (autorisation de mise sur le marché à « conditionnelle », elle-même. »
Une lettre ouverte à retrouver sur le blog d'Amine Umlil.
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