Meta : "Threads", le rival de Twitter absent en Europe
TECH - Malgré son absence en Europe, le nouveau réseau social "Thread" de Meta (Facebook) a dépassé les 100 millions d'utilisateurs en moins de cinq jours de commercialisation. Une performance remarquable pour la plateforme qui enregistre la croissance la plus rapide de l'histoire.
La nouvelle application de Meta, a atteint 100 millions d'utilisateurs dans les 180 pays où elle a été officiellement commercialisée mercredi 5 juillet. Un premier succès réalisé sans lancement dans l'Union européenne (UE) en raison de la loi sur les marchés numériques (Digital Market Act - DMA), qui réglemente la protection de la vie privée.
Toutefois, Threads représente une menace sérieuse pour le règne de Twitter au-delà des frontières européennes. La bataille entre les deux réseaux sociaux promet d'être longue et ardue. Tout comme l'affrontement entre Mark Zuckerberg et Elon Musk, qui ne fait que commencer.
Threads absent en Europe
Alors qu'il existe des mécanismes pour tester Threads, les utilisateurs européens ne peuvent pas télécharger l'application ni s'inscrire officiellement. La principale raison repose sur les règles de protection de la vie privée, plus strictes dans l’UE que dans la plupart des autres pays. La loi interdisant la transmission de données entre les plateformes des réseaux sociaux.
Lors d’un entretien avec le New York Times, Adam Mosseri, responsable d'Instagram, a attribué le report à un certain nombre de problèmes, notamment la fusion des données personnelles entre les différents produits de Meta. L’entreprise doit s'assurer de respecter la réglementation avant de lancer officiellement le réseau social dans les pays membres, ce qui l'obligerait à modifier certaines fonctionnalités de Threads.
Bien qu'elle soit autonome, l’application importe des données personnelles d'Instagram. Sur sa version américaine, les utilisateurs de Threads sont informés qu'elle collectera un large éventail de leurs données : informations sanitaires et financières, historique de navigation, localisation, achats, contacts, l'historique de recherche et des informations sensibles. Des informations publicitaires seraient également collectées sur Instagram.
Threads vs. Twitter
Après que Meta, a dévoilé au monde entier son nouveau réseau social, Elon Musk n'a eu que quelques mots pour celui qui menace de prendre une grosse part de son marché. "Il est infiniment préférable d'être attaqué par des inconnus sur Twitter, que de se complaire dans le faux bonheur qui cache la douleur d'Instagram", a écrit le magnat pour lancer une fléchette au nouvel outil de Meta.
L'avocat d’Elon Musk, Alex Spiro, affirme que Meta a embauché des dizaines d'anciens employés de Twitter qui ont eu accès à des informations confidentielles et à d'autres secrets. L'avocat affirme que Threads a été développé par ce groupe dans le seul but de copier la plateforme sur laquelle ils avaient travaillé. Elon Musk a fait référence au procès sur Twitter. "La concurrence est une bonne chose, mais la tricherie ne l'est pas", a-t-il écrit.
Competition is fine, cheating is not
— Elon Musk (@elonmusk) July 6, 2023
Le porte-parole de Meta, Andy Stone, a toutefois rejeté ces allégations, affirmant qu'aucun développeur de Threads n'avait travaillé auparavant chez Twitter. Un groupe spécial d'ingénieurs ayant déjà de l'expérience chez Facebook et Instagram, aurait été constitué pour la création du réseau social.
La tension entre Meta et Twitter ne cesse de croître. Nombreux sont ceux qui attendent la confirmation de la rencontre supposée entre les propriétaires de Twitter et Threads sur le ring. L'agressivité du côté des entreprises s'accroît également.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.