2019, année artistique à Paris : des voyages dépaysants, des musées rénovés

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Par Jean-Louis DE LA VAISSIERE - Paris (AFP)
Publié le 31 décembre 2018 - 10:15
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Des robes longues rouges et oranges de 1974, ayant appartenu à la chanteuse et actrice italienne Dalida, sont exposées au palais Galliera en avril 2017 à l'occasion de l'exposition "Dalida, une garde-
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© FRANCOIS GUILLOT / AFP
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Voyages dans la lune, en Océanie ou dans le romantisme, parcours dans l'Antiquité égyptienne et la Renaissance... 2019 s'annonce riche en expositions dépaysantes à Paris, où plusieurs musées vont en outre rouvrir cette année après travaux.

L'un des événements phares aura pour cadre la Grande Halle de La Villette: elle accueillera de mars à septembre 150 oeuvres issues de la tombe de Toutankhamon. Plus de 50 ans après "l'exposition du siècle" ("Toutankhamon et son temps"), plus du tiers des objets qui seront montrés sortiront pour la première fois d'Egypte.

C'est une autre civilisation, celle des Hittites, disparue en Orient, qui sera explorée au Louvre à l'été. De mars à septembre, les arts primitifs mal connus du Pacifique feront également l'objet d'une vaste exposition, "Océanie", au Musée du Quai Branly.

Et, à partir de mai, le Centre Pompidou mettra en regard la beauté brute et énigmatique des oeuvres du paléolithique et du néolithique avec les avant-gardes modernes.

Une expo-anniversaire : pour les cinquante ans des premiers pas de Neil Amstrong sur la lune (21 juillet 1969), le Grand Palais se penchera d'avril à juillet sur la représentation fantasmée et poétique de l'astre de la nuit et ses relations à l'homme, de Marc Chagall à Salvador Dali.

Pour rêver encore, "l'Orient des peintres" sera exposé au Musée Marmottan Monet en mars.

Autre exposition thématique qui s'annonce passionnante, "Rouge" (mars-juillet) au Grand Palais, sur l'esthétique de la révolution soviétique et des décennies qui suivirent.

À l'heure du débat sur les restitutions d'objets d'art à l'Afrique, le Musée d'Orsay s'interrogera au printemps sur la représentation du modèle noir en peinture, en photo et en sculpture.

-- Vinci: l'incertitude italienne -

Autre événement marquant de l'année : le Louvre accueillera en octobre une exposition Léonard de Vinci, pour les 500 ans de sa mort en France. Mais l'incertitude demeure sur la présence de plusieurs chefs d'oeuvre des musées italiens, le gouvernement populiste de la Péninsule rechignant à ces prêts, par susceptibilité culturelle.

2019 sera aussi l'année de Pierre Soulages, peintre de l'"outrenoir", qui vient d'entrer dans sa centième année. Il sera à l'honneur en décembre, au Salon Carré du Louvre, grâce à des prêts d'autres grands musées.

La Fondation Vuitton présentera de février à juin une des plus grandes collections impressionnistes, celle de l'industriel anglais Samuel Courtauld (1876-1947).

Deux expositions au Grand Palais seront dédiées à Toulouse-Lautrec (au-delà du cliché du peintre de Montmarte) et au grand maître espagnol Le Greco. À côté, le romantisme à Paris et en Allemagne sera l'objet d'une exposition au Petit Palais.

Une rétrospective est programmée dès février par le Centre Pompidou sur Victor Vasarely, maître de l'art optique, puis une exposition sur les oeuvres tardives de Francis Bacon à l'automne.

-Réouvertures en cascade-

Plusieurs musées vont rouvrir dans Paris, accroissant l'offre d'une ville déjà capitale mondiale pour l'offre culturelle.

Ainsi, un musée de la Libération nouvelle formule, agrandi, sera inauguré à Denfert, le 25 août, 75 ans après l'arrivée des forces alliées dans Paris.

Vraisemblablement en fin d'année, le Musée Carnavalet, mémoire de la capitale, dans le Marais, devrait se présenter rajeuni, modernisé, mettant mieux en valeur ses collections et ses inestimables archives.

Le Palais Galliera, musée de la mode, rouvrira également, ainsi que la Maison de Balzac. Le Musée d'art moderne consacrera l'ensemble de ses espaces à une exposition sur le peintre abstrait Hans Hartung.

Le Citeco, premier musée pédagogique destiné à faire connaître l'économie, ouvrira ses portes au printemps dans l'Hôtel néorenaissance Gaillard transformé en musée dans le XVIIe.

Le projet le plus attendu, l'installation de la riche collection Pinault dans la Bourse du commerce, rénovée intérieurement par l'architecte Tadao Ando, entre Centre Pompidou et Louvre, ne devrait pas être fin prêt à la fin 2019, sauf surprise. Une ouverture au premier semestre 2020 est plus probable.

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