Biens nationalisés en 1959 : ExxonMobil poursuit deux entreprises cubaines

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Par AFP - La Havane
Publié le 04 mai 2019 - 07:51
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ExxonMobil a déjà fait évoluer sa position ces dernières années sur le changement climatique
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© ERIC PIERMONT / AFP/Archives
La compagnie pétrolière américaine ExxonMobil a attaqué en justice vendredi aux Etats-Unis deux entreprises cubaines, Cuba Petroleo (Cupet) et la holding Cimex, pour des biens conf
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La compagnie pétrolière américaine ExxonMobil a attaqué en justice vendredi aux Etats-Unis deux entreprises cubaines, Cuba Petroleo (Cupet) et la holding Cimex, pour des biens confisqués sur l'île lors de la révolution castriste de 1959, selon des sources judiciaires.

La major accuse les entreprises cubaines de "trafic illégal de propriété confisquée", en vertu du chapitre III de la loi Helms-Burton, entrée en vigueur jeudi, qui permet aux Américains de demander réparation des nationalisations de biens.

Dans sa plainte, déposée au tribunal du district de Columbia et publiée sur le site du Conseil économique et commercial Cuba-Etats-Unis, ExxonMobil réclame des compensations pour l'utilisation d'une raffinerie, de stations-services et d'autres actifs.

Exxon est issue de l'ancienne compagnie Standard Oil, dont la raffinerie à La Havane avait été l'une des premières entreprises américaines à être nationalisées par Fidel Castro. Exxon a ensuite fusionné avec Mobil en 1988.

La raffinerie est actuellement exploitée par Cupet, tandis que Cimex, de capitaux publics cubains, gère des stations-services dans toute l'île.

Jeudi, le géant américain de la croisière Carnival a été la première entreprise attaquée en justice aux Etats-Unis pour son utilisation de terminaux portuaires confisqués en 1959, à Santiago de Cuba (sud-est) et à La Havane.

Le chapitre III de la loi Helms-Burton adoptée par les Etats-Unis en 1996 permet aux exilés cubains de poursuivre devant les tribunaux fédéraux américains les entreprises qui ont réalisé des gains grâce à des sociétés nationalisées après 1959.

Depuis son adoption, cette disposition avait été systématiquement suspendue par les présidents américains, depuis Bill Clinton, pour justement ne pas froisser les alliés internationaux des Etats-Unis.

L'investissement étranger constitue l'une des priorités de l'île socialiste pour développer une économie en crise, et le gouvernement cubain considère la loi Helms-Burton comme extraterritoriale et inapplicable.

Plusieurs entreprises étrangères, principalement européennes, présentes à Cuba ont également rejeté cette règlementation.

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