Boissons : Pepsico va avaler l'israélien SodaStream
Le géant américain des boissons non alcoolisées et des biscuits Pepsico a annoncé lundi vouloir racheter le spécialiste de la gazéification de boissons à domicile SodaStream pour un montant de 3,2 milliards de dollars, poursuivant ainsi sa stratégie de diversification.
Pepsico compte verser en numéraire 144 dollars par action de SodaStream, "soit une prime de 32%" par rapport au cours moyen du titre ces 30 derniers jours, selon un communiqué.
L’acquisition, qui a reçu le feu vert des conseils d'administration des deux entreprises, doit encore faire l'objet d'un vote des actionnaires de SodaStream et recevoir l'approbation des autorités de la concurrence compétentes. Pepsico table sur une finalisation d'ici janvier 2019.
En mettant la main sur SodaStream, Pepsico déroule sa stratégie visant à se renforcer dans les produits plus diététiques et respectueux de l'environnement
SodaStream va compléter "notre activité eau en expansion, tout en accélérant notre capacité à offrir des boissons personnalisées à domicile à travers le monde", a affirmé dans le communiqué Ramon Laguarta, qui prendra les rênes de Pepsico début octobre, en remplacement d'Indra Nooyi.
Sous la houlette de sa patronne, qui a pris les commandes du groupe en 2006, Pepsico a cherché à être moins dépendant de ses sodas (Pepsi...), de ses boissons énergisantes (Gatorade) ainsi que de ses chips Lays, en investissant à tout-va dans les produits nutritifs.
PepsiCo a ainsi acquis 50% du capital du fabricant d'houmous Sabra en 2008, formé une coentreprise avec le géant agroalimentaire saoudien Almarai en 2009. La même année, le groupe met la main sur le fabricant de boissons brésilien à l'eau de coco Amacoco. En 2010, la société acquiert pour 5,4 milliards de dollars le groupe laitier russe Wimm-Bill-Dann.
En 2017, le bénéfice net de Pepsico a atteint 4,9 milliards de dollars pour un chiffre d'affaires de 63,5 milliards de dollars.
SodaStream, spécialiste des appareils de gazéification de boissons pour les particuliers comme les collectivités, distribue ses produits dans plus de 45 pays et emploie plus de 2.000 personnes.
L'entreprise avait fait l'objet d'une campagne de boycottage en 2014 qui l'avait poussée à fermer sa principale unité de production, située dans une colonie de Cisjordanie occupée.
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