Des salariés de Vélib' en grève pour la reprise de leurs contrats par Smovengo

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Par AFP
Publié le 16 novembre 2017 - 15:27
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Le nouvel opérateur des vélos en libre service à Paris recrute et examinera en priorité les dossiers
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© Philippe Lopez / AFP/Archives
Employés de Cyclocity, filiale de JCDecaux qui gère le "Vélib", devant l'Hôtel de Ville de Paris le 4 avril 2017
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Des salariés de Cyclocity, filiale de JCDecaux en charge des Vélib', sont en grève depuis mardi soir, protestant contre une décision de justice rejetant leur demande de transfert de contrats de travail chez Smovengo, repreneur du système de vélo en partage.

"Là, il nous reste 40 jours de travail. Personne n'est capable de nous dire ce qui va nous arriver le 31 décembre", s'est inquiété jeudi, auprès de l'AFP, Fouad Lastate, délégué syndical CGT de Cyclocity.

Des instances représentatives de salariés de Cyclocity demandaient que Smovengo soit obligé de conserver tous les salariés aux mêmes conditions contractuelles.

Mais le tribunal de grande instance de Nanterre a estimé mardi qu'elles n'étaient pas compétentes pour revendiquer "en lieu et place des salariés, le transfert de leur contrat de travail", précisant que ce type de revendication est "un droit exclusivement attaché à la personne du salarié".

En réaction, "depuis mardi, plus personne ne travaille", a assuré Fouad Lastate.

La direction de JCDecaux a indiqué qu'elle comptabilisait jeudi "une grande majorité de grévistes parmi tous les métiers d'exploitation" chez Cyclocity, et que le service Vélib’ était "de fait perturbé (maintenance …)."

"On a déconnecté 100 stations Vélib" afin de faire pression sur la mairie de Paris (qui fait partie du syndicat mixte Vélib ayant attribué à Smovengo la reprise du vélo en partage) en lui faisant "perdre ses abonnés" Vélib, a précisé Fouad Lastate.

"Parmi les stations non-encore mises en chantier, un certain nombre ont été déconnectées, mais il ne s'agit pas d'un phénomène généralisé", a précisé JCDecaux.

Un comité d'entreprise extraordinaire a eu lieu jeudi après-midi "pour étudier avec les représentants du personnel les options désormais envisageables afin que les salariés puissent poursuivre leur activité", avait indiqué JCDecaux dans un communiqué.

Quelques dizaines de salariés ont manifesté jeudi devant le siège de JCDecaux à Cachan (Val-de-Marne), en brûlant notamment une palette dans la rue.

Les salariés Vélib' se sont vu proposer de poursuivre leur activité chez Smovengo, mais "sans les primes", le salaire mensuel brut était diminué de "300-400 euros" par rapport à ce qu'ils touchaient avant chez JCDecaux, a estimé Fouad Lastate, "alors que ça fait dix ans qu'on travaille".

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