L'arrestation d'une dirigeante de Huawei secoue les marchés boursiers mondiaux

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Par AFP - Paris
Publié le 06 décembre 2018 - 17:16
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Des investisseurs surveillent le cours des actions à Shangai, en Chine, le 25 septembre 2018
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© Johannes EISELE / AFP/Archives
De Hong Kong à New York, les Bourses mondiales, déjà en petite forme, s'alarmaient jeudi de l'arrestation d'une responsable du groupe chinois Huawei à la demande de Washington
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De Hong Kong à New York, les Bourses mondiales, déjà en petite forme, s'alarmaient jeudi de l'arrestation d'une responsable du groupe chinois Huawei à la demande de Washington, une décision judiciaire pouvant remettre en cause la récente trêve commerciale sino-américaine.

L'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, lâchait 2% peu après l'ouverture.

Les places européennes ont creusé leurs pertes dans la foulée. A Paris, Francfort et Milan, les indices vedettes accusaient des baisses de jusqu'à plus de 3% peu avant 15h00 GMT.

Ce fort repli "est lié principalement à l'arrestation de la directrice financière du groupe chinois Huawei, qui compromet les espoirs d'apaisement de tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis", a expliqué auprès de l'AFP Daniel Larrouturou, directeur général délégué à Diamant bleu Gestion.

Meng Wanzhou a été arrêtée le 1er décembre à Vancouver, au Canada. Les Etats-Unis réclament son extradition et une audition pour sa remise en liberté conditionnelle doit avoir lieu vendredi, selon le ministère de la Justice canadien.

- Mesures de représailles? -

Selon des informations de presse, Washington soupçonnerait Mme Meng de violation des sanctions américaines contre l'Iran.

Or cette arrestation intervient quelques jours seulement après l'annonce d'une trêve dans la guerre commerciale sino-américaine, qui pèse déjà sur la croissance mondiale.

Acté à l'issue d'une rencontre entre les présidents Donald Trump et Xi Jinping, ce cessez-le-feu d'une durée de 90 jours doit permettre aux deux premières puissances mondiales de renégocier leurs relations commerciales.

La Chine a promis jeudi qu'elle allait appliquer "immédiatement" des mesures convenues avec les États-Unis lors de la rencontre entre les deux présidents, sans pour autant parvenir à rassurer les acteurs de marché.

"Les investisseurs broient à nouveau du noir et anticipent un scénario très négatif de ralentissement de la croissance mondiale", a ajouté M. Larrouturou.

Non seulement l'arrestation de Mme Meng met à mal les négociations commerciales entre Washington et Pékin, mais "elle alimente la crainte de voir la Chine prendre des mesures de rétorsion contre des entreprises américaines installées en Chine", a aussi remarqué Patrick O'Hare, de Briefing.

- L'Asie dans le rouge aussi -

Avant les indices européens, les Bourses asiatiques avaient également flanché après l'annonce de cette arrestation.

Après avoir débuté sur une baisse modérée, la Bourse de Tokyo s'est enfoncée dans le rouge, l'indice vedette Nikkei lâchant 1,91%.

De leur côté, les places chinoises ont enregistré des baisses particulièrement marquées: à Hong Kong, l'indice composite Hang Seng a chuté de 2,47%, celui de la Bourse de Shanghai a perdu 1,68% et celui de Shenzhen 2,17%.

Sans surprise, ce sont les valeurs technologiques qui ont le plus souffert.

A Hong Kong, ZTE, également dans le collimateur des autorités américaines, a perdu près de 6% tandis que le géant Tencent ou encore Sunny Optical, un fournisseur de Huawei, ont lâché 5%.

A Shanghai, Wingtech Technology a atteint la limite quotidienne de baisse (-10%) et Raisecom Technology a perdu 4%.

Sur le front des changes, le marché gardait son calme pour l'instant.

L'euro montait un peu face au dollar: vers 14H35 GMT, la monnaie unique valait 1,1390 dollar contre 1,1344 dollar mercredi à 22H00 GMT.

De leur côté, les cours du pétrole chutaient de plus de 2% dans un marché miné par ses propres préoccupations. Les investisseurs s'interrogeaient notamment quant à l'ampleur éventuelle des baisses de production qui seraient consenties par l'Opep.

Vers 14H35 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février évoluait sous la barre des 60 dollars, à 59,95 dollars, sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.

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