Miné par la baisse des paris hippiques, le PMU joue sa relance

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Par Katia DOLMADJIAN - Paris (AFP)
Publié le 09 janvier 2019 - 10:37
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Le PMU déroule la première phase de son plan de relance avec une nouvelle formule du Quinté+, censé reconquérir les turfistes
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© JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP/Archives
Le PMU déroule la première phase de son plan de relance avec une nouvelle formule du Quinté+, censé reconquérir les turfistes
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Face à l'érosion des paris hippiques, le PMU déroule jeudi la première phase de son plan de relance avec une nouvelle formule du Quinté+, son produit phare, censé reconquérir les turfistes et redonner du souffle à toute la filière cheval.

"En relançant le Quinté+ et en simplifiant la gamme, nous nous adressons à nos clients fidèles et leur offrons ce qu'ils attendent: le plaisir du jeu et des gains revalorisés", mettait en avant fin décembre Cyril Linette, directeur général depuis moins d'un an d'un Pari mutuel urbain en perte de vitesse.

Avant même de conquérir de nouveaux joueurs, le PMU veut fortifier sa base de turfistes réguliers: le nouveau Quinté+ lancé jeudi à l'occasion du Prix de la Côte d'azur à Cagnes-sur-Mer, promet des gains doublés pour une mise de 2 euros - soit 56.000 euros pour une course dans l'ordre, et 680 euros dans le désordre.

Et pour encore mieux récompenser ce cœur de cible, l'opérateur de paris hippiques a également "enlevé la part de hasard" du Quinté+, en supprimant le "Numéro plus" attribué de manière aléatoire, et en abandonnant un bonus qui permettait de toucher un gain sans avoir trouvé le cheval gagnant.

Il est en effet urgent d'enrayer la chute des paris: après un léger rebond en 2017, les enjeux sont de nouveau attendus en baisse cette année. Et au total, entre 2010 (année de légalisation des paris en ligne en France) et 2017, les montants engagés sur les paris hippiques sont passés de 8,3 à 6,9 milliards d'euros.

Le PMU, qui dispose de 13.000 points de vente, reverse ses bénéfices en intégralité aux sociétés organisatrices de courses qui le composent et lui valent son statut de Groupement d'intérêt économique (GIE).

La refonte du Quinté+ "donne le départ du plan de reconquête du PMU. L'année qui s'ouvre sera déterminante non seulement pour le PMU, mais aussi pour l'ensemble de la filière", résumait en décembre Cyril Linette en présentant le nouveau jeu.

- Grand Prix d'Amérique amputé -

Hippodromes, éleveurs, entraîneurs, jockeys ou propriétaires de chevaux... la filière équine dépend quasi-intégralement des courses pour son financement, et pâtit donc directement du repli des paris.

Fin novembre, France Galop, une des deux "sociétés-mères" composant le PMU et qui organise dans l'Hexagone des courses de plat et d'obstacles, a ainsi annoncé qu'en raison de ses difficultés financières, elle arrêterait fin 2019 les activités de courses à l'hippodrome de Maisons-Laffitte (Yvelines), l'un des six qu'elle gère.

De son côté, la société jumelle Le Trot - qui détient le monopole pour l'organisation des courses de trot - va aussi se serrer la ceinture en 2019. Son budget bouclé en décembre prévoit notamment une baisse de 26 millions d'euros des "allocations", soit les sommes distribuées aux éleveurs et propriétaires des chevaux se plaçant aux premières places d'une course.

A titre d'exemple, les primes du célèbre Grand Prix d'Amérique - qui se disputera le 27 janvier et reste la course de trot la mieux dotée - passeront de 1 million d'euros à 900.000 euros.

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