Mobilisation en Argentine pour dénoncer la perte de pouvoir d'achat

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Par AFP - Buenos Aires
Publié le 30 avril 2019 - 23:13
Mis à jour le 01 mai 2019 - 00:56
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Manifestation à Buenos Aires pour dénoncer la perte de pouvoir d'achat, le 30 avril 2019 en Argentine
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© JUAN MABROMATA / AFP
Manifestation à Buenos Aires pour dénoncer la perte de pouvoir d'achat, le 30 avril 2019 en Argentine
© JUAN MABROMATA / AFP

Manifestations, appel à une grève nationale : de nombreux Argentins se sont mobilisés mardi pour dénoncer la politique économique du gouvernement, influencée par le FMI qui maintient à flot le pays.

"Je suis venu manifester car je ne m'en sors pas avec mon salaire. Le gouvernement doit partir. Il n'a pas pu résoudre la situation économique", a dit Juan Arrique, un routier de 32 ans qui manifeste à Buenos Aires en compagnie de ses compagnons du syndicat des routiers, un des plus puissants d'Argentine.

Très critiqué en Argentine, le président de centre droit Mauricio Macri brigue le 27 octobre un second mandat à la tête du pays, englué dans une crise économique.

L'inflation sur les 12 derniers mois est de 55% et le pouvoir d'achat des 44 millions d'Argentins est en chute libre.

"Prenez Macri, laissez les dollars", pouvait-on lire sur une banderole en allusion au FMI, qui a débloqué un prêt de 56 milliards de dollars pour stabiliser la 3e économie d'Amérique latine. Le slogan se trouvait aussi sur le mur du bâtiment abritant la banque américaine JP Morgan.

En contrepartie, le gouvernement argentin a lancé un plan d'austérité afin de réduire le déficit de l'Etat.

Le chômage augmente, la pauvreté touche 32% de la population et 41% des enfants, l'industrie licencie, la consommation des ménages faiblit et la sortie de la récession n'est pas pour cette année.

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté mardi à Buenos Aires et dans plusieurs villes du pays à l'appel d'une partie des syndicats qui ont convoqué une grève nationale.

Le mouvement a affecté le trafic aérien et portuaire, suspendu, et la plupart des écoles étaient fermées, comme les banques et de nombreux commerces.

Cette grève nationale n'a cependant pas paralysé la capitale car la plus puissante centrale syndicale, la CGT, ne s'est pas associée à la mobilisation.

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