Web Summit : investisseurs et planches de surf au menu des start-up à Lisbonne

Auteur:
 
Par AFP
Publié le 07 novembre 2017 - 12:53
Image
Paddy Cosgrave, l'organisateur du Web Summit, lors de l'édition précédente, le 7 novembre 2016
Crédits
© PATRICIA DE MELO MOREIRA / AFP/Archives
Paddy Cosgrave, l'organisateur du Web Summit, lors de l'édition précédente, le 7 novembre 2016
© PATRICIA DE MELO MOREIRA / AFP/Archives

Le Web Summit, sorte de "Davos des geeks" qui se tient cette semaine à Lisbonne, est l'occasion pour des milliers de start-up d'échanger entre elles et tenter de séduire les investisseurs, un verre à la main ou même une planche de surf sous le bras.

Selon les organisateurs, près d'un tiers de ces jeunes entreprises des nouvelles technologies ayant déjà exposé leur projet lors de cet évènement créé en 2010 à Dublin, ont trouvé un bailleur de fonds dans les douze mois suivants.

"Nous rassemblerons cette année 1.500 investisseurs parmi les plus actifs au monde et un échantillon de 2.000 start-up au potentiel très élevé", assure Paddy Cosgrave, organisateur en chef de la conférence qui s'est installée au Portugal l'an dernier.

"Environ un cinquième de tout le capital-risque investi à travers le monde au cours des trois dernières années, soit un total d'environ 10 milliards de dollars par an, a été dirigé vers des start-up qui avaient exposé au Web Summit", fait-il valoir.

Avant d'attaquer le programme très chargé des rencontres et débats qui s'enchaîneront jusqu'à jeudi, 250 des quelque 60.000 participants étaient arrivés trois jours en avance pour prendre part au "Surf Summit", et s'initier à ce sport sur les plages d'Ericeira, bourgade située à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale portugaise et réputée pour la qualité de ses vagues.

- 'Nouer des liens' -

"Le Web Summit étant une des plus importantes conférences technologiques au monde, on espère y faire plein de nouvelles rencontres. Mais au Surf Summit, on peut nouer de vrais liens", résume Mircea Baldean, un entrepreneur de 40 ans d'origine roumaine venu de Toronto, au Canada, pour faire connaître sa start-up du domaine des réseaux sociaux.

C'est l'esprit voulu par les organisateurs: "la vérité, c'est que les meilleurs rapports sont bâtis lors d'un dîner, d'une longue ballade en ville ou d'autres activités sociales", souligne M. Cosgrave.

"C'est pour cela que nous proposons un programme aussi vaste après 17H00", dit-il. Dans la foulée des conférences, la foule de professionnels de la "tech" se retrouve chaque soir dans les bars des ruelles des quartiers branchés de Lisbonne lors du "Night Summit".

Fondateur d'une start-up de la filière énergétique, Michael Memeteau vit au Portugal depuis 25 ans, et sera un des guides d'un des 250 groupes de 50 personnes qui suivront son "pub crawl", après avoir été réunies par l'application du sommet selon leurs centres d'intérêt.

Ce Français de 47 ans, qui exposera son projet pour la deuxième année consécutive, estime que la dimension relationnelle est presque plus importante que le contenu des conférences organisées autour d'une quinzaine de thématiques, qui vont de l'écologie à la santé, du sport à la finance ou encore de l'automobile à la musique.

- 'Coup de projecteur' -

"Le truc c'est de garder de l'énergie pour le soir, car la qualité des échanges est bien supérieure. Moi, en fait, je ne compte assister qu'à trois conférences", témoigne-t-il alors qu'il cherche à lever 800.000 à un million d'euros dans les trois mois.

A ces évènements parallèles officiels s'ajoutent encore ceux organisés par les grandes entreprises, ambassades ou chambres de commerce qui cherchent à capter l'attention des acteurs les plus pertinents pour atteindre leurs objectifs.

Pour le Danois Tommy Otzen et sa société Kubo Robot, vainqueurs de la compétition de présentation d'idées de l'an dernier, le Web Summit a enrichi son carnet d'adresses, mais pas seulement.

"Nous cherchions des investisseurs, à capter l'attention des médias, mais aussi à construire un réseau de contacts avec d'autres start-up", raconte l'entrepreneur de 35 ans, qui a créé un petit robot qui sillonne des puzzles pour apprendre aux enfants dès l'âge de quatre ans les concepts de base de la programmation informatique, sans utiliser d'écran.

"Nous avons trouvé une entreprise finlandaise qui nous a aidé à obtenir une certification de produit pédagogique et en plus, poursuit-il, nous avons obtenu en mai dernier un investissement d'un million d'euros, grâce au coup de projecteur que nous a donné le Web Summit."

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.