20 ans de réclusion criminelle pour l'incendiaire de la rue Myrha à Paris

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Par AFP - Paris
Publié le 10 décembre 2020 - 15:09
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Incendie rue Myrha à Paris, le 2 septembre 2015, qui a fait huit morts
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© Norman GRANDJEAN / AFP/Archives
Incendie Rue Myrha à Paris le 2 septembre 2015
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Thibaud Garagnon a été condamné jeudi à 20 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Paris pour l'incendie volontaire en 2015 de l'immeuble du 4 de la rue Myrha, qui s'était soldé par la mort de huit personnes.

Le jeune homme de 24 ans a accueilli le verdict stoïquement. Il a été condamné en outre à un suivi socio-judiciaire de douze ans à sa sortie de prison et, en cas de manquement, à une peine de prison de sept ans.

L'avocat général avait requis 25 ans de réclusion criminelle assortis d'une peine de sûreté des deux tiers.

Pour son avocat, Me Laurent Thieffry, "la cour a certainement pris en compte la personnalité particulière de M. Garagnon, son jeune âge au moment des faits et la nécessité de sa réinsertion".

Du côté des parties civiles, les réactions oscillaient entre le soulagement et la colère.

"J'ai un sentiment d'apaisement", a affirmé la mère d'une des victimes de l'incendie. "J'ai un peu l'impression de pouvoir mieux respirer. Les angoisses vont sûrement s'en aller, j'espère", a poursuivi la femme dont le fils s'était défenestré.

"Peu importe la peine (à laquelle a été condamné l'accusé), moi ma peur était qu'il recommence", a-t-elle ajouté.

"On est pas du tout satisfait", a affirmé pour sa part Alassane Tandian, une des victimes de l'incendie.

Tout le long du procès, Thibaud Garagnon n'a respecté "ni la cour ni les parties civiles". "Il s'est amusé devant nous", a déploré M. Tandian.

Durant son procès, M. Garagnon invariablement vêtu de t-shirts à l'effigie de la série My Little Pony, n'a pas eu de mots de compassion pour les victimes se présentant lui même comme "une victime".

Le 2 septembre 2015, vers 04H20 du matin, Thibaud Garagnon, locataire d'un studio au 2e étage de l'immeuble du 4 de la rue Myrha s'était levé avec, selon ses propres mots, "la pulsion de vouloir détruire quelque chose".

Il avait mis le feu à une des poussettes entreposées au rez-de-chaussée près de la cage d'escalier avant de remonter se coucher.

Le feu avait rapidement ravagé l'immeuble provoquant la mort de huit personnes dont deux enfants.

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