Adolescent tué en Moselle : le meurtrier présumé arrêté "sans heurts"

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Par Béatrice ROMAN-AMAT - Strasbourg (AFP)
Publié le 02 août 2019 - 19:19
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Arrivant à vive allure, une Citroën ZX a ostensiblement ralenti à la vue du contrôle puis a subiteme
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© JACQUES DEMARTHON / AFP/Archives
L'homme suspecté d'avoir tué à l'arme blanche un jeune de 17 ans et d'en avoir blessé deux autres grièvement lors d'une rixe à Fameck (Moselle), a été arrêté "sans heurts" vendredi
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L'homme suspecté d'avoir tué mercredi à l'arme blanche un jeune de 17 ans et d'en avoir blessé deux autres grièvement lors d'une rixe à Fameck (Moselle), suscitant une vive émotion dans cette commune défavorisée, a été arrêté "sans heurts" vendredi.

Cet homme de 22 ans, qui était "activement recherché" depuis mercredi soir, a été arrêté par la gendarmerie, a indiqué une source proche du dossier, sans préciser les lieux de son interpellation et de sa garde à vue.

Il sera présenté samedi "à un juge d'instruction pour meurtre et tentative de meurtre", a-t-on appris en début de soirée auprès du parquet de Metz.

La cause de l'altercation serait "un différend assez ancien" avec une autre personne, datant a priori de deux ans, selon cette même source.

Lors de sa garde à vue, il devait être interrogé tout particulièrement sur "la nature du contentieux" à l'origine de la rixe, avait précisé auparavant la source proche du dossier.

Selon le député-maire (PS) de Fameck Michel Liebgott, les trois victimes seraient "des victimes collatérales" d'un contentieux entre l'auteur des coups de couteau et un autre jeune.

L'adolescent décédé, qui avait une carrure imposante avec son 1,97 m, était plutôt quelqu'un "à qui on fait appel pour calmer le jeu", a souligné le maire. Une autopsie du corps du jeune homme devrait avoir lieu dans les prochains jours.

Parmi les blessés, le plus grièvement atteint a été réopéré vendredi matin, a précisé le maire.

Jeudi, deux jeunes hommes qui accompagnaient l'auteur présumé du meurtre lors de la rixe avaient déjà été placées en garde à vue. Si leur rôle reste à préciser, "ils sont au minimum des témoins privilégiés", selon la source proche du dossier.

Ils ont été libérés, a indiqué en début de soirée à l'AFP le parquet de Metz.

Le drame s'est produit mercredi à Fameck, une commune de 14.000 habitants située au nord de Metz, où le meurtrier s'était rendu une première fois en début d'après-midi.

"Il y a eu une première altercation avec un échange de coups", a expliqué à l'AFP M. Liebgott, puis "l'auteur présumé et les personnes qui l'accompagnaient ont quitté les lieux" avant de revenir pour une nouvelle rixe qui a dégénéré quand un attroupement s'est formé.

- "Contentieux" à éclaircir -

"A l'origine du drame, il y a un contentieux entre deux personnes dont l'auteur présumé et une autre présente sur les lieux, mais qui n'est pas l'adolescent tué", a précisé la source proche du dossier qui a exclu un règlement de comptes entre bandes rivales.

Les caméras de surveillance publiques ont enregistré la scène mais le déroulement des faits devait être encore précisé, selon M. Liebgott.

Afin d'éviter d’éventuels troubles à l'ordre public, "plusieurs dizaines de gendarmes" ont été déployés en renfort à Fameck où le seul incident notable a été l'incendie d'une voiture dans la nuit de jeudi à vendredi, selon le maire.

Des contacts ont également été établis entre les éducateurs spécialisés de Fameck et Uckange, ville voisine d'où était originaire le meurtrier présumé, afin de faire baisser les tensions entre jeunes des deux localités, a-t-il ajouté.

Le maire a pointé la crise des "gilets jaunes", qui a mobilisé ces derniers mois les forces de l'ordre au détriment de la sécurisation de ces communes.

"Depuis quelques mois, les gendarmes mobiles sont tout le temps mobilisés à Paris à cause des +gilets jaunes+. Avant, ils tournaient dans la commune, ce qui soulageait la brigade. On a vu réapparaître des phénomènes qui avaient quasi-disparu", a déploré M. Liebgott.

Une cellule de soutien psychologique devait être mise en place vendredi après-midi à Fameck. Une cagnotte a également été ouverte en ligne pour la famille de la victime.

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