Affaire Vecchi : des rassemblements pour réclamer la libération de "Vincenzo"

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Par AFP - Rennes
Publié le 19 août 2019 - 23:20
Mis à jour le 20 août 2019 - 00:44
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Manifestation en soutien à l'activiste italien Vincenzo Vecchi, devant le parquet de Rennes, le 14 août 2019
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© Sebastien SALOM-GOMIS / AFP/Archives
Manifestation en soutien à l'activiste italien Vincenzo Vecchi, devant le parquet de Rennes, le 14 août 2019
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De petits rassemblements se sont déroulés lundi, principalement en Bretagne, pour réclamer la libération de l'ex-militant anticapitaliste italien Vincenzo Vecchi, arrêté le 8 août et emprisonné près de Rennes, dans l'attente d'une décision judiciaire sur sa remise à l'Italie.

M. Vecchi doit effectuer 11 ans et demi de prison au terme de condamnations prononcées en 2007 et 2009 en Italie pour "dévastation et saccage" après la contre-manifestation du G8 de Gênes en 2001, et pour avoir participé à une manifestation antifasciste non autorisée, qui avait dégénéré, à Milan en 2006.

"Ni prison, ni extradition, libérez Vincenzo!", pouvait-on lire sur des banderoles devant la mairie de Rochefort-en-Terre, petit village du Morbihan près duquel vivait depuis huit ans ce peintre en bâtiment, où une centaine de sympathisants et amis s'étaient rassemblés.

"Quand je vois la mobilisation qu'il y a ici et la façon dont cette mobilisation a inondé la Bretagne d'abord et la France ensuite, je me dis que j'ai envie d'espérer", confie Laurence Petit, membre du comité de soutien "Libérez Vincenzo", qui avait appelé à des rassemblements.

En vertu de deux mandats d'arrêt européens délivrés par les autorités italiennes - procédure simplifiée différente de l'extradition car plus rapide et relevant exclusivement de l'autorité judiciaire - M. Vecchi doit effectuer 11 ans et demi de prison, après avoir déjà effectué un an de détention provisoire.

Il a notamment été reconnu coupable de dégradations contre des biens -banques, voitures, supermarché- lors du contre-sommet du G8 à Gênes en 2001, au cours duquel plus de 500 manifestants avaient été blessés et l'un d'entre eux, Carlo Giulani, tué par un carabinier. La défense conteste toutefois les chefs d'accusation de "port d'arme" et "d'objets explosifs" mentionnés dans l'un des mandats d'arrêt, selon l'une de ses avocates, Me Marie-Line Asselin, qui s'appuie sur une décision de la Cour de cassation italienne rendue en 2012.

De petits rassemblements ont également eu lieu à Rennes, Lorient, Nantes ou Paris. "Il n'a rien à faire en prison", juge Anne-Marie, qui s'interroge sur la temporalité de son arrestation, à quelques jours du G7 de Biarritz. "Douze ans de prison c'est disproportionné, c'est de l'injustice", dénonce Anne, consultante.

"Les policiers à Gênes n'ont jamais été poursuivis pour les violences commises sur les manifestants. La justice est dure avec tous ceux qui relèvent la tête comme avec les +gilets jaunes+", estime Sandra, à Rennes.

Une audience se tiendra jeudi à 9H00 à Rennes pour examiner une demande de mise en liberté du quadragénaire. La chambre de l'instruction se prononcera par ailleurs vendredi, à partir de 10H00, sur la recevabilité de la demande de complément d'information auprès de la justice italienne. Cette demande, faite par l'avocat général et la défense, a pour but de vérifier que les droits de la défense ont été respectés et que la peine n’est pas prescrite.

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