Alpes-Maritimes : la traque continue pour l'homme soupçonné d'un féminicide

Au coeur d'un terrain "vaste et escarpé", à Gréolières (Alpes-Maritimes), les unités d'élite de la gendarmerie fouillaient mardi les nombreuses grottes de la zone pour débusquer Marc Floris, 33 ans, soupçonné d'un féminicide près de Saint-Tropez et en fuite depuis dimanche.

"Il y a pas mal de cavités et de grottes à reconnaître, mais on va toutes les faire", a insisté Jean-Michel Doose, adjoint au commandant du groupement de gendarmerie des Alpes-Maritimes mardi matin à la mairie de Gréolières, reconnaissant que le périmètre des recherches, "de plusieurs kilomètres carrés", couvrait "un territoire particulièrement difficile d'accès, avec des aplombs rocheux et des garrigues".

Pour ces recherches, d'importants moyens ont été développés, dont des unités du GIGN d'Orange (Vaucluse) et Paris, des moyens aériens, notamment des hélicoptères, afin de déposer des hommes au plus près des sites à quadriller, et des équipes cynophiles, dont des Saint-Hubert, race à l'odorat particulièrement développé.

Au total, près de 90 grottes pourraient cacher Marc Floris, cet homme recherché depuis dimanche après la découverte à l'aube du corps d'une jeune femme de 32 ans, tuée par balle, devant le portail de sa résidence au Plan-de-La-Tour, au-dessus du golfe de Saint-Tropez.

Identifié par les enregistrements des caméras de vidéosurveillance de la résidence et l'analyse technique du téléphone de la victime, ce trentenaire salarié d'une entreprise de travaux-publics dans les Alpes-Maritimes avait pris la fuite vers Gréolières, le village de ses parents.

Selon Guy Bouchet, procureur adjoint de Draguignan (Var), lundi, Marc Floris "entretenait ou avait entretenu une relation" avec la jeune femme, "sur une courte période de temps". "Armé et dangereux", toujours selon M. Bouchet, le fugitif avait tiré sur un des gendarmes venus à Gréolières dimanche soir pour tenter de l'auditionner.