Amiens-Lille : bilan actualisé à 26 blessés dont 4 graves

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Par AFP
Publié le 30 septembre 2017 - 23:55
Mis à jour le 01 octobre 2017 - 20:25
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Comment une barrière censée résister à la pression de centaines de supporteurs a bien pu céder ? L'enquête en cours dimanche pour "blessures involontaires" devra éclaircir les conditions de sécurité sur fond de polémique entre clubs, au lendemain de l'accident qui a fait 29 blessés.

En début de soirée dimanche, les six supporteurs blessés encore en observation avaient pu quitter l'hôpital, selon le CHU d'Amiens.

Les différentes parties ont joué l'apaisement à la mi-journée dans la polémique née samedi soir sur les responsabilités dans l'accident, se présentant ensemble à un point presse à la sortie d'une visite à l'hôpital.

Sous le regard du président de l'Amiens SC Bernard Joannin, le représentant du Losc, son directeur commercial Yann Chevallier, n'a pas souhaité raviver les tensions, s'en remettant aux conclusions de l'enquête ouverte en flagrance par le parquet pour "blessures involontaires", en cours dimanche.

Le débat sera aussi tranché par l'instruction disciplinaire annoncée par la LFP pour jeudi prochain. Elle peut déboucher potentiellement sur une amende, un huis clos partiel ou total, un match perdu ou un retrait de point pour le club receveur.

Face aux questions sur un éventuel sous-dimensionnement de l'enceinte pour la Ligue 1 au vu de l'effondrement d'une barrière d'un mètre de haut sous le poids de dizaines de supporteurs célébrant un but, le directeur général de la LFP Didier Quillot a rappelé que "ce stade avait été homologué par la commission de la fédération et de la Ligue".

La polémique avait pris d'autant plus d'ampleur que le stade de la Licorne est en travaux pour rénovation de sa verrière et des sièges pour toute la saison, après sa montée historique dans l'élite à la surprise générale.

Mais "on vient de s'entretenir avec le préfet de la Somme qui nous a confirmé qu'il n'y a aucun rapport entre les travaux menés actuellement dans le stade et l'effondrement de la barrière", a souligné Didier Quillot, en présence de sa présidente Nathalie Boy de la Tour.

- 'Comprendre' -

Dans un pays marqué par l'effondrement de la tribune du stade de Furiani à Bastia en 1992, la chute de la barrière avait aussitôt déclenché une controverse.

"Il n'y a pas de problème de barrière", a déclaré samedi soir le président de l'Amiens SC. "Les services de police nous avaient prévenus que 200 ultras très énervés étaient dans le parcage réservé aux Lillois. Ils se sont lancés de façon désordonnée - plus de 500 personnes - sur cette barrière qui était en parfait état".

Ses propos sur les fans lillois ont blessé. "C'est vrai que ma communication a été maladroite", s'est excusé Bernard Joannin dimanche devant la presse.

Gérard Lopez, président du Losc, s'était dit dimanche matin "choqué" par les "déclarations tapageuses" de son homologue amiénois auprès de l'AFP.

"Parler d'un problème des supporteurs visiteurs à travers les stades du monde, quand un truc comme ça se passe, c'est une aberration", a-t-il tempêté.

Le dirigeant a exprimé ses doutes sur les conditions de sécurité: "Des groupes de supporters de Strasbourg, de Marseille, de Nice, ont clairement indiqué que pendant leur passage, l'équipement en question n'était pas hyper solide. J'ai vu des photos du stade, des ancrages des barrières...".

Georges Penel, un supporteur lillois de 21 ans blessé au genou et au dos, a trouvé "choquant qu'il puisse se passer quelque chose comme ça dans un stade en Europe alors qu'un simple fumigène est prohibé". "Il n'y a pas eu d'agressivité mais de la joie" tandis qu'"Amiens c'était pas top niveau sécurité", a-t-il jugé.

Pour Christophe Bernaert, trésorier de l'association de supporteurs amiénois La Tribune Nord, dont une trentaine de membres manifestait à 17H00 devant la mairie, "il ne s'agit pas de trouver des coupables à tout prix mais de comprendre ce qu'il s'est passé, pour que cela ne se reproduise plus: il aurait pu y avoir des morts".

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