Après la crise, il faudra s'attaquer à la dette, prévient le gouverneur de la BdF

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 09 juillet 2021 - 20:19
Image
Evolution annuelle de la croissance française en % du PIB depuis 2009 et projections de la Banque de France pour 2020, 2021 et 2022
Crédits
© / AFP
François Villeroy de Galhau le 12 mars 2019 à Paris
© / AFP

Le gouverneur de la Banque de France a appelé vendredi à baisser la dette du pays après que la situation sanitaire se sera améliorée, notamment en maitrisant la hausse des dépenses publiques et en revoyant les règles budgétaires.

Une fois la crise du Covid-19 passée, "un autre défi sera celui de la dette publique, que la Banque centrale ne peut en aucun cas annuler", a prévenu le gouverneur de l'institution, François Villeroy de Galhau, dans sa traditionnelle "lettre au président".

"Il serait aventureux de faire reposer notre stratégie de finances publiques sur le maintien éternel des taux bas", a-t-il ajouté.

Selon M. Villeroy de Galhau, "le désendettement de la France requerra (...) l'addition de trois instruments : le temps ; la croissance, amplifiée par les réformes ; et enfin une meilleure efficacité de nos dépenses publiques, les plus élevées de tous les pays avancés".

Il appelle ainsi à une "double stabilité", évoquant celle de la dépense publique en volume, et celle de la fiscalité, "en écartant les hausses d'impôts, mais aussi les baisses que nous n'avons pas les moyens de financer".

Ceci afin de "donner confiance et visibilité aux acteurs économiques", explique-t-il.

Pour autant, "il ne s'agit pas de l'austérité telle qu'on l'entend parfois dans le débat", a précisé le gouverneur en conférence de presse.

"Il est souhaitable de garder des règles, mais rénovées : ni abandon complaisant du principe du Pacte de stabilité (qui limite l'endettement à 60% du produit intérieur brut et le déficit public à 3%, ndlr), ni fixation traditionaliste sur ses modalités actuelles", souligne la lettre, appelant à "ancrer des repères chiffrés, comme la norme de progression des dépenses, et le déficit stabilisant de la dette".

En limitant l'augmentation de la dépense publique en volume à +0,5% par an, contre +1,1% en moyenne sur la dernière décennie, la dette de la France diminuerait ainsi de 10 points en dix ans, pour s'élever à 105% du PIB, précise le document.

Ce chiffre n'est qu'un exemple, et "ce sont des choix qui relèvent du débat politique", a précisé M. Villeroy de Galhau, conseillant toutefois qu'une fois le chiffre de dépense publique arrêté, "on s'y tienne".

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.