Attaque de Nice : quatre gardes à vue, Castex auprès des catholiques pour rassurer

Auteur:
 
Par Sofiane OUANES avec Cécile AZZARO à Paris - Saint-Etienne-du-Rouvray (France) (AFP)
Publié le 31 octobre 2020 - 21:01
Image
Le Premier ministre, Jean Castex quitte le 31 octobre 2020 l'église de Saint Etienne du Rouvray en Normandie où il est venu apporter son soutien à la communauté catholique deux jours après l'assassina
Crédits
© THOMAS COEX / POOL/AFP
Le Premier ministre, Jean Castex quitte le 31 octobre 2020 l'église de Saint Etienne du Rouvray en Normandie où il est venu apporter son soutien à la communauté catholique deux jou
© THOMAS COEX / POOL/AFP

Jean Castex a affirmé samedi sa "détermination" à permettre à tous "de pratiquer son culte en toute sécurité", alors que quatre hommes sont désormais en garde à vue dans l'enquête sur l'attaque meurtrière à la basilique de Nice.

Le Premier ministre, venu exprimer son soutien à la communauté catholique, lors d'un déplacement symbolique à Saint-Etienne du Rouvray, endeuillé en 2016 par l'assassinat du père Hamel, a vu sa visite perturbée par l'annonce d'une attaque contre un prêtre orthodoxe à Lyon samedi après-midi, l'obligeant à rentrer précipitamment à Paris.

"Des événements graves viennent de se produire à Lyon", a déclaré le Premier ministre, sans plus de précision. Un prêtre orthodoxe grec a été grièvement blessé par balles samedi après-midi à Lyon, par un homme seul, alors qu'il fermait son église. Dans la soirée, un suspect a été interpellé et placé en garde à vue.

"Vous devez compter sur l'entière détermination du gouvernement de la République pour permettre à tous et à chacun de pratiquer son culte en toute sécurité et en toute liberté", a assuré le chef du gouvernement.

Accompagné de la ministre des Armées Florence Parly, il avait choisi de se rendre dans cette commune de Seine-maritime pour rendre hommage au père Hamel, assassiné dans l'église de la ville en 2016 par deux jihadistes.

Malgré les mesures barrières contre le Covid-19, il n'a pu retenir un geste de soutien envers la sœur du père Hamel, Roseline Hamel, en posant la main sur son épaule, lorsqu'elle lui a avoué vivre une situation "assez difficile en ce moment".

Plus tôt à Rouen, il a observé une minute de silence, dans la cathédrale, à l'invitation de Mgr Lebrun, archevêque de Rouen, qui a dit l'accueillir "avec émotion".

Sur place, le chef du gouvernement a dit être venu s'assurer "du déploiement des forces sécurité et les forces militaires supplémentaires" décidées après l'attentat de Nice, afin de sécuriser "les lieux de culte, mais également des établissements scolaires à l'avant-veille de la rentrée", trois jours après l'attentat de Nice, et deux semaines après l'assassinat de Samuel Paty, professeur décapité à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) pour avoir montré à ses élèves des caricatures du prophète Mahomet.

- "Du renfort va arriver" -

Il faisait référence au passage de 3.000 à 7.000 soldats pour l'opération Sentinelle annoncé par Emmanuel Macron après l'attaque de Nice. "Du renfort va arriver", a lancé le Premier ministre aux militaires qu'il a rencontrés. Le plan vigipirate est également passé au niveau "urgence attentat", le niveau le plus élevé.

Quatre hommes sont désormais en garde à vue dans l'enquête sur l'assassinat au couteau de trois personnes dans la Basilique de Nice, dont est accusé Brahim Issaoui, un Tunisien de 21 ans, arrivé à Nice "24 ou 48 heures" avant l'attaque et grièvement blessé lors de son interpellation.

Le quatrième suspect, un ressortissant tunisien interpellé à Grasse (Alpes-Maritimes) et placé en garde à vue vers 15H00, est soupçonné d'avoir côtoyé Brahim Issaoui, selon une source judiciaire.

Jeudi, un premier suspect âgé de 47 ans avait été arrêté après avoir été vu aux côtés de l'agresseur sur des images de vidéosurveillance la veille de l'attaque. Il était toujours en garde à vue samedi matin.

Un deuxième individu, âgé de 35 ans, a été interpellé vendredi soir à Nice et placé en garde à vue. Un troisième homme a également été placé en garde à vue samedi. Agé de 33 ans, il était présent lors de la perquisition des policiers au domicile du deuxième suspect - un homme soupçonné d'avoir été en contact avec l'assaillant la veille des faits.

Le maire LR de Nice, Christian Estosi, a annoncé à l'AFP avoir écrit samedi au Premier ministre pour lui demander de mettre en place "immédiatement, par décret, la photo du terroriste dans le système de vidéosurveillance" de la ville qui ferait selon lui "gagner du temps à la police judiciaire pour retracer son parcours "grâce à la reconnaissance faciale".

Les catholiques pratiquants s'apprêtent à fêter la Toussaint dimanche et lundi. Alors que le reconfinement a débuté vendredi, les cultes ont obtenu auprès des pouvoirs publics une dérogation jusqu'à lundi soir pour leurs célébrations.

"Les messes peuvent encore être célébrées en présence des fidèles ce week-end, dans le respect des consignes sanitaires", se félicitent certains diocèses sur les réseaux sociaux.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.