Aude : des "faucheurs" d'OGM détruisent des centaines de sacs de semences

Auteur:
 
Par AFP - Castelnaudary
Publié le 04 mars 2021 - 19:55
Image
Des "faucheurs volontaires" d'OGM ont pénétré le 4 mars 2021 dans le site d'une coopérative agricole à Castelnaudary (Aude), éventrant plusieurs centaines de sacs de semences de colza et de tournesol
Crédits
© Fred SCHEIBER / AFP
Des "faucheurs volontaires" d'OGM ont pénétré le 4 mars 2021 dans le site d'une coopérative agricole à Castelnaudary (Aude), éventrant plusieurs centaines de sacs de semences de co
© Fred SCHEIBER / AFP

Une cinquantaine de "faucheurs volontaires" d'OGM ont pénétré jeudi dans le site d'une coopérative agricole à Castelnaudary (Aude), éventrant plusieurs centaines de sacs de semences de colza et de tournesol qu’ils considèrent illégales, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Portant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire "Non aux OGM" ou "Colza et tournesol OGM, depuis des mois, gouvernement hors-la-loi", ces militants venus d'Occitanie et d'ailleurs se sont ensuite assis au milieu de l'entrepôt, avant d'être évacués par une trentaine de gendarmes.

"On entend dire qu’il n’y a plus d’OGM cultivés en France. C’est faux. On est venu dire par cette action que les OGM, qui devraient être interdits, sont en fait en vente ici dans ce hall pour les agriculteurs qui veulent bien en semer. C’est en complète contradiction avec la législation européenne", a déclaré l'un de ces "faucheurs", le Toulousain Jacques Dandelot.

Ces graines de colza et de tournesol obtenues par des NBT ou "New breeding techniques", des outils permettant de modifier le génome des plantes sans insertion de gène étranger (transgénèse), sont considérées comme des organismes génétiquement modifiés par les anti-OGM.

En revanche, le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie a estimé début janvier que les NBT "ne sont pas des OGM", mais des technologies qui permettent "de faire apparaître plus tôt une variété qui aurait pu apparaître naturellement à un moment donné".

En février 2020, le Conseil d'Etat avait estimé que ces nouvelles techniques devaient être soumises à la réglementation OGM.

Allant dans le sens de la Cour de justice européenne, il avait donné six mois au gouvernement pour modifier le code de l'environnement.

"Depuis plus de six mois, le gouvernement est dans l'illégalité", lit-on sur un tract distribué jeudi à Castelnaudary par les militants anti-OGM.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.