Bachelot veut un "plan global" de lutte contre les violences sexuelles
La ministre de la Culture Roselyne Bachelot veut parvenir à "un plan global" de lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans le secteur culturel, a-t-elle déclaré dans un entretien à l'AFP.
"On peut espérer que la parole va se libérer mais la pression sur les victimes est énorme", a indiqué Mme Bachelot, rappelant que dans le milieu artistique en particulier, "la concurrence est forte" et "la proximité créée par l'exercice de l'art peut amener à des comportements au mieux inappropriés, au pire criminels".
Il y a une semaine, le Centre national de la musique (CNM) créé en 2020 sous la tutelle du ministère pour soutenir les entreprises de spectacles musicaux et de variétés, avait annoncé qu'il conditionnait désormais ses aides au respect d'un protocole de prévention et de signalement des violences.
Les structures musicales doivent ainsi former la direction et les salariés, nommer des référents généraux mais aussi des référents spécifiques pour chaque production impliquant des situations à caractère sexuel, faute de quoi les aides versées par le CNM seraient suspendues.
Le CNM emboîte le pas au Centre national du cinéma (CNC) qui avait pris des mesures similaires dès 2019 à la suite de l'affaire retentissante d'Adèle Haenel.
Pour Mme Bachelot, l'idée est de parvenir à un "plan global" de lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans tout le milieu de la culture. Elle entend travailler sur un protocole adapté avec le Centre national du livre (CNL).
Depuis sa prise de fonction à l'été 2020, la ministre de la Culture a fait trois signalements auprès du procureur de la République, dont celui de la soprano Chloé Briot qui a porté plainte contre un collègue pour agression sexuelle lors d'une production d'opéra. Elle se prépare à en faire un quatrième.
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