Bar-le-Duc : 20 et 15 ans de réclusion pour avoir voulu noyer une octogénaire

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Par AFP - Bar-le-Duc
Publié le 22 février 2018 - 20:23
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La cour d'assise de Montpellier, le 19 janvier 2018
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© PASCAL GUYOT / AFP/Archives
La cour d'assise de Montpellier, le 19 janvier 2018
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Ils avaient tenté de tuer une octogénaire en l'enfermant dans le coffre de sa voiture qu'ils avaient précipitée dans un canal: deux cousins âgés de 30 ans ont été condamnés à 20 et 15 ans de réclusion jeudi par la cour d'assises de la Meuse.

Reconnus coupables d'avoir voulu noyer en octobre 2013 une octogénaire, Romuald Delaby a été condamné à 20 ans de réclusion et son cousin Anthony Champion à 15 ans.

Les deux hommes étaient jugés depuis mardi devant la cour d'assises à Bar-le-Duc.

Réveillée à l'aube le 10 octobre 2013 par deux hommes cagoulés, Jacqueline Dubois, âgée de 89 ans au moment des faits, avait été ligotée et bâillonnée par le duo, puis maintenue par l'un pendant que le second avait fouillé la maison.

Ils l'avaient ensuite enfermée dans le coffre de sa voiture qu'ils avaient précipitée dans le canal de la Marne au Rhin, sur la commune de Longeville-en-Barrois.

Le parquet avait requis la réclusion à perpétuité contre Delaby, et 18 ans pour Champion.

Alors que le véhicule s'enfonçait dans l'eau, Mme Dubois était parvenue à rejoindre l'habitacle, mais la pression de l'eau l'avait empêchée d'ouvrir les portes.

Elle avait tenté en vain de briser les vitres.

Une joggeuse avait donné l'alerte et permis à deux ouvriers de voler à son secours. Ils avaient extrait Mme Dubois en chemise de nuit, "trempée de la tête aux pieds".

Jacqueline Dubois, une ancienne professeure d'éducation physique désormais âgée de 93 ans, était présente au procès.

Les débats avaient pointé la personnalité des deux accusés, avec "une vie en miroir", construite dans un contexte familial de violence, de maltraitance et d'alcool.

Adolescents, ils avaient rapidement basculé dans la délinquance.

Les deux hommes, pères de famille, avaient été identifiés en 2016. Delaby connaissait la victime pour avoir réalisé à son domicile des travaux de jardinage dans le cadre d'un chantier de réinsertion.

Mis en examen pour tentative d'assassinat, ils étaient finalement jugés pour "vol avec violence en récidive légale et tentative de meurtre pour favoriser sa fuite ou assurer l'impunité de son auteur".

Selon l'instruction, ils n'avaient pas eu l’intention de tuer Mme Dubois, mais auraient précipité la voiture dans le canal en se sentant acculés.

"Elle s'en est sortie miraculeusement", avait souligné l'avocat de Mme Dubois.

"L'expert psychologue a dit que les épreuves qu'elle a subies durant sa vie", notamment la perte d'un parent et l'incendie de sa maison à Toul (Meurthe-et-Moselle) durant la guerre "lui ont permis de surmonter celle qui allait l'attendre", avait indiqué Me Claude Bourgaux.

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