Bayonne : gardes à vue prolongées après l'agression d'un chauffeur de bus en état de mort cérébrale

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Par AFP - Bayonne
Publié le 07 juillet 2020 - 12:45
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Les gardes à vue de quatre hommes suspectés d'être impliqués dans l'agression dimanche d'un chauffeur de bus à Bayonne, actuellement en état de mort cérébrale, ont été prolongées lundi soir, a indiqué mardi le procureur de Bayonne.

La garde à vue d'un cinquième suspect, un homme de 34 ans arrêté dimanche soir peu après l'agression, doit se terminer dans la journée.

Comme ils l'avaient annoncé lundi en exerçant leur droit de retrait, les conducteurs de bus du réseau Chronoplus n'ont pas repris le travail mardi matin et la circulation des bus de l'agglomération de Bayonne-Anglet-Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) est toujours fortement perturbée. Ils ne comptent pas reprendre le volant avant les obsèques de leur collègue.

L'agression s'est déroulée dimanche après 19h00 à une arrêt de bus dans un quartier populaire de Bayonne, à l'embouchure de l'Adour.

Philippe Monguillot, un chauffeur de bus de 59 ans, a été roué de coups par un ou plusieurs passagers et grièvement blessé à la tête après avoir refusé la montée à un homme sans masque accompagné d'un chien et demandé, dans le même temps, à quatre passagers, qui se trouvaient déjà dans le bus sans porter de masque, d'en descendre.

Ce conducteur de "Tram'bus", un long véhicule articulé, a été transporté inconscient dans un hopîtal de Bayonne, où il était toujours lundi soir en réanimation.

Le pronostic vital du chauffeur "reste engagé", selon le parquet, qui a confié l'enquête au commissariat de Bayonne.

Un appel à témoins a été lancé pour éclaircir l'origine de l'altercation et son déroulement.

Une réunion mardi entre les représentants syndicaux de Chronoplus et Pierre-Marie Ditte, directeur du délégataire Keolis, devrait permettre d'évoquer des "propositions" pour répondre aux exigences des conducteurs en termes d'amélioration de la sécurité sur les lignes de Chronoplus, a assuré Laurent Weber, délégué syndical CGT.

"On sent l'agressivité" des gens, a déploré Joseph Uhart, chauffeur de bus et délégué syndical FO. "Nous (conducteurs), on est tampons, et forcément, on ramasse".

Philippe Monguillot "était un gars entier qui aimait le respect, qui aimait le côté droit, qui supportait pas l'injustice", a-t-il ajouté. "Il s'est battu toute sa vie pour ça et il a laissé sa vie pour ça".

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