Calédonie : une partie du FLNKS contre la date du 12 décembre pour le référendum

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Par AFP - Nouméa
Publié le 04 juin 2021 - 10:06
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Louis Mapou, chef du groupe UNI au Congrès calédonien, en novembre 2018 à Nouméa
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© Theo Rouby / AFP/Archives
Louis Mapou, chef du groupe UNI au Congrès calédonien, en novembre 2018 à Nouméa
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L'Union nationale pour l'indépendance, une des deux composantes du FLNKS, s'est opposée vendredi à la date du 12 décembre 2021 fixée par le gouvernement pour le troisième référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie, se disant "inquiet pour la suite de l'accord de Nouméa", ont déclaré ses dirigeants.

"Nous sommes inquiets pour la sortie de l'accord à cause de cette date. Ce timing nous est imposé par le ministre des Outre-mer et il n'est pas bon du tout", a déclaré à la presse Louis Mapou, chef du groupe UNI au Congrès (assemblée délibérante), accompagné de Victor Tutugoro, signataire de l'accord de Nouméa (1998).

"Qui peut vous dire que le mouvement indépendantiste va participer (au référendum)?", a-t-il ajouté, refusant toutefois d'évoquer un éventuel boycott du scrutin "même si les militants en parlent".

Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu a annoncé mercredi que le troisième et dernier référendum du processus de décolonisation de l'accord de Nouméa (1998) aura lieu le 12 décembre, à l'issue d'une semaine de discussions entre loyalistes et indépendantistes à l'invitation du Premier ministre.

Mais seule une branche du FLNKS (Front de Libération Nationale Kanak Socialiste), l'Union Calédonienne (UC), avait fait le déplacement à Paris, l'UNI ayant dénoncé une invitation aux contours "flous et ambigüs".

Les loyalistes sont favorables à cette date mais la délégation UC-FLNKS ne l'a pas validée et s'est dite "déçue".

Que le oui ou le non l'emporte, le calendrier annoncé prévoit en outre "une période de convergence, de discussions et de stabilité" jusqu'au 30 juin 2023, pour définir "un projet consensuel", qui sera lui aussi soumis à référendum.

"Qu'est-ce qui justifie qu'au moment le plus important de notre histoire, on se précipite?", a interrogé Louis Mapou dont le parti plaide pour un scrutin en septembre 2022, en limite du délai légal borné par l'accord de Nouméa.

Ses déclarations interviennent alors que le FLNKS est traversé par de profondes divisions, qui paralysent depuis près de 4 mois l'installation du nouveau gouvernement collégial élu.

Les référendums du 4 novembre 2018 et du 4 octobre 2020 ont été remportés par les pro-France avec 56,7% puis 53,3% des voix.

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