Cannes : Palme d'or pour "Parasite", du Sud-Coréen Bong Joon-ho
"Parasite", drame familial magistral mâtiné de thriller du Sud-Coréen Bong Joon-ho, qui dépeint la violence des inégalités sociales avec une grande maîtrise formelle, a remporté la Palme d'or samedi en clôture du 72e Festival de Cannes.
"Merci beaucoup. Je suis très honoré, j'ai toujours été très inspiré par le cinéma français, je remercie Henri-Georges Clouzot et Claude Chabrol", a commenté Bong Joon-ho, premier cinéaste de son pays à décrocher la suprême récompense cannoise.
"Les Misérables" du français Ladj Ly et "Bacurau" des Brésiliens Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles se sont vu eux décerner ex aequo le Prix du jury.
"Je dédie ce film à tous les misérables de France et d'ailleurs. Mon film parle des rapports entre les différentes communautés dans ce territoire. Le seul ennemi en commun qu'il y a entre ses habitants et les policiers, c'est la misère", a réagi Ladj Ly.
"Les Misérables", qui emprunte son titre au roman de Victor Hugo et dont l'action se déroule en partie à Montfermeil, suit les premiers jours de "Pento" (Damien Bonnard), un flic qui débarque à la brigade anti-criminalité, en plein été, au lendemain de la victoire des Bleus.
Ce film de Ladj Ly est adapté de son propre court métrage, réalisé en réaction à une bavure policière sur un jeune homme noir à Montfermeil en Seine-Saint-Denis, le 14 octobre 2008 que le réalisateur avait alors filmée.
Egalement primé par le jury présidé par Alejandro Gonzalez Iñarritu, "Bacurau" est un film de genre, à mi-chemin entre western, survival et fantastique, qui raconte l'histoire du village imaginaire de Bacurau, dans le Sertao brésilien (région semi-aride et très pauvre du Nord-Est), frappé par des phénomènes étranges.
"Bacurau" est le troisième long métrage de Mendonça, révélé il y a trois ans avec "Acquarius".
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