Chaîne humaine de 2000 personnes pour les prisonniers basques

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Par AFP - Bayonne
Publié le 09 janvier 2021 - 22:01
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Environ 2.000 personnes réunies pour une "chaîne humaine lumineuse" de deux kilomètres, en soutien aux prisonniers basques, le 9 janvier 2021 à Bayonne
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© GAIZKA IROZ / AFP
Environ 2.000 personnes réunies pour une "chaîne humaine lumineuse" de deux kilomètres, en soutien aux prisonniers basques, le 9 janvier 2021 à Bayonne
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Environ 2.000 personnes se sont réunies samedi soir à Bayonne pour une "chaîne humaine lumineuse" de deux kilomètres, en soutien aux prisonniers basques, a constaté une correspondante de l'AFP.

Parapluies blancs lumineux à la main, scandant le slogan "Euskal presoak etxera" en basque ("les prisonniers basques à la maison"), les manifestants se sont déployés le long des rives de La Nive, qui coupe la ville en deux, répondant à l'appel du collectif pacifiste Bake Bidea.

Cette chaîne humaine a remplacé pour cause de crise sanitaire la traditionnelle manifestation annuelle qui parcourt la ville. C'est un "moyen de maintenir le sujet des prisonniers basques sur la table et de montrer qu'on sera attentifs aux décisions futures", indiquaient les organisateurs à la veille de cette mobilisation.

Le défilé avait compté entre 7.000 et 10 000 personnes, le 11 janvier 2020.

L'obtention, fin octobre, d'une mesure de détention à domicile avant une libération conditionnelle pour Frédéric "Xistor" Haramboure, 66 ans, ex-membre d'un commando d'ETA, après plus de 30 ans de réclusion, "était un espoir", a déclaré Michel Berhocoirigoin, membre des "Artisans de la paix" qui œuvrent à la réalisation d'un processus de paix au Pays basque. "Mais aujourd'hui, c'est la douche froide avec la décision, tombée jeudi, d'incarcérer à nouveau Mikel Barrios", a ajouté le militant.

Incarcéré après sa condamnation en juin, cet Espagnol de 32 ans avait été remis en liberté en octobre dans l'attente d'être rejugé. Jeudi, la cour d'appel de Paris a confirmé sa condamnation en première instance à 5 ans d'emprisonnement pour appartenance à l'organisation séparatiste ETA.

Après l'ouverture des négociations avec le gouvernement français, mais surtout le désarmement de l'organisation le 8 avril 2017, puis l'annonce de sa dissolution un an plus tard après 60 années d'existence, les militants réclament la libération immédiate des détenus incarcérés depuis 30 ans ou gravement malades, à l'instar de Jakes Esnal, Ion Kepa Parot ou Ibon Fernandez Iradi.

À ce jour, 32 anciens membres d'ETA sont encore incarcérés dans les prisons françaises.

Ce samedi, simultanément au Pays basque espagnol, plus de 200 rassemblements étaient organisés par le collectif "Sare", qui milite pour la libération des 200 anciens membres d'ETA incarcérés en Espagne.

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