Dopage : Ophélie Claude-Boxberger demande la levée de sa suspension au Conseil d'Etat
La spécialiste du 3000 m steeple Ophélie Claude-Boxberger, qui accuse son beau-père de l'avoir dopée à son insu, a demandé au Conseil d'Etat la levée de sa suspension provisoire pour un contrôle positif à l'EPO en septembre, a appris l'AFP de source judiciaire.
La demande sera examinée par le juge des référés le 3 janvier.
La championne de France du 3000 m steeple, âgée de 31 ans, est suspendue provisoirement par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) depuis le 4 novembre pour un contrôle positif à l'EPO datant du 18 septembre.
Ophélie-Claude Boxberger clame son innocence et assure que son beau-père Alain Flaccus, qui fait partie de son encadrement sportif, lui aurait inoculé une piqûre d'EPO à son insu, alors qu'elle s'était assoupie après un massage. Une version livrée également par Alain Flaccus lors de sa garde-à-vue.
La Franc-comtoise a porté plainte pour empoisonnement auprès du tribunal de grande instance de Montbéliard (Doubs) le 17 décembre.
Ophélie Claude-Boxberger dénonce une "machination", et a révélé le passé douloureux qui le lie à cet homme, expliquant avoir des années plus tôt déposé puis retiré une plainte contre lui pour agression sexuelle. Alain Flaccus aurait agi, selon elle, par jalousie, l'athlète entretenant une relation avec le Dr Jean-Michel Serra, licencié la semaine dernière de son poste de directeur du service médical de la Fédération française d'athlétisme (FFA), épinglée pour cette histoire.
Une source proche du dossier avait appelé à "la prudence" sur cette version, en évoquant l'hypothèse qu'Alain Flaccus ait fait le choix de "se sacrifier" pour que l'athlète évite une suspension de quatre ans.
L'AFLD continue de mener ses investigations préalables à toute sanction définitive, tout comme le Parquet de Paris qui a ouvert une enquête le 14 octobre.
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