En moyenne, le salaire est multiplié par 1,7 pendant une carrière selon une étude

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Par AFP - Paris
Publié le 28 novembre 2018 - 23:00
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Un salarié peut espérer en moyenne multiplier son salaire par 1,7 au cours de sa vie professionnelle selon une étude de France Stratégie
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© PHILIPPE HUGUEN / AFP/Archives
Un salarié peut espérer en moyenne multiplier son salaire par 1,7 au cours de sa vie professionnelle selon une étude de France Stratégie
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Un salarié peut espérer en moyenne multiplier son salaire par 1,7 au cours de sa vie professionnelle, un chiffre stable au fil des générations même si le bénéfice du diplôme est moins élevé selon une étude publiée mercredi par France Stratégie.

L'étude de cet organisme rattaché à Matignon est réalisée à partir des données disponibles de l'Insee pour les salariés à temps complet nés entre 1935 et 1974.

Les experts constatent "que, de cinq ans en cinq ans, chaque cohorte répète un profil de carrière relativement invariant (...). En début de carrière, le salaire vaut en moyenne 70% du salaire moyen (de l'économie); à 30 ans, il égalise le salaire moyen; à 40 ans, il le dépasse de 10% et il lui faut encore vingt années pour le dépasser de 20%".

"La progression des salaires relatifs s'amenuise donc avec l'âge, sauf en fin de carrière, où elle reprend un rythme un peu plus vif entre 55 ans et 60 ans" pour les personnes encore en emploi, soit actuellement un peu plus de la moitié de la classe d'âge des seniors.

L'écart entre les hommes et les femmes, "à peine perceptible en début de carrière, ne cesse de grandir: une femme en fin de carrière gagne en moyenne 110% du salaire moyen, contre 130% pour un homme", ajoutent-ils.

En étudiant les carrières des hommes - faute de données complètes sur celles des femmes - les experts constatent une dégradation relative de celles des diplômés (bac ou plus).

"Le pourcentage d'hommes diplômés du supérieur ayant doublé en vingt ans, l'appareil productif a eu du mal à absorber cette rapide montée du niveau de qualification de la population active, avec pour conséquence un certain déclassement du diplôme à l'entrée sur le marché du travail", notent-ils.

"Chaque cohorte de diplômés apparaît moins bien lotie que la précédente et mieux lotie que la suivante", ajoutent-ils.

A l'inverse, la position des peu diplômés reste stable depuis 25 ans.

"Malgré la mondialisation et la concurrence des pays à bas salaire, l'existence du SMIC aurait +protégé+ les salariés français peu diplômés d'une dégradation de leur situation relative par rapport au salarié moyen", jugent-ils.

Cependant, à la différence des diplômés, leur situation se dégrade en fin de carrière et s'aggraverait encore davantage si nombre d'entre eux n'avaient pas déjà quitté le marché du travail.

"Si par hypothèse le marché du travail devait intégrer l'ensemble des seniors aujourd'hui hors de l'emploi, on constate alors que pour les peu diplômés, les salaires déclineraient en moyenne après 54 ans. Pour les diplômés, ils augmenteraient moins avant 60 ans et stagneraient après", calculent les experts.

"Une vigoureuse action de formation à partir de 50 ans paraît nécessaire si l'on souhaite accroître le taux d’emploi des seniors sans que cela ne s'accompagne d'une baisse de salaire", en concluent-ils.

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