Environ 200 paysans au siège de Pôle Emploi pour défendre une "PAC pour l'emploi"

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Par AFP - Paris
Publié le 27 mai 2021 - 14:51
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Manifestation d’agriculteurs à proximité du siège de Pôle Emploi à Paris, le 27 mai 2021, pour protester contre la politique agricole commune (PAC)
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© MARTIN BUREAU / AFP
Manifestation d’agriculteurs à proximité du siège de Pôle Emploi à Paris, le 27 mai 2021, pour protester contre la politique agricole commune (PAC)
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Environ 200 agriculteurs manifestaient jeudi depuis la fin de matinée devant les locaux de la direction générale de Pôle Emploi à Paris, afin d'interpeller le président de la République Emmanuel Macron et obtenir une politique agricole commune (PAC) davantage tournée vers l'emploi, a constaté l'AFP.

La manifestation se déroulait dans le calme, malgré quelques bousculades en début d'après-midi, lorsque les forces de l'ordre ont voulu entrer dans le bâtiment.

Une trentaine de militants ont dès le début investi le hall d'entrée pour réclamer un entretien avec la direction générale de Pôle Emploi, afin de "négocier un rendez-vous avec Emmanuel Macron", a indiqué à l'AFP Véronique Marchesseau, secrétaire générale de la Confédération paysanne.

A l'issue d'une entrevue avec le directeur adjoint de Pôle Emploi, elle a indiqué avoir reçu l'assurance d'une "transmission" de sa demande par le biais du ministère du Travail, dont dépend Pôle Emploi.

"On est déterminé à attendre qu'il y ait une réponse de l'Elysée à notre demande pour représenter nos propositions. (...) On va rester jusqu'à ce qu'il y ait une réponse qui nous satisfasse de l'Elysée", a-t-elle déclaré à l'AFP.

Vers 14H30, les policiers ont barré l'accès au bâtiment où se trouvent la trentaine de manifestants, dont certains enchaînés aux portiques.

Ils ont bousculé au passage plusieurs militants et la députée de l'Ariège Bénédicte Taurine (LFI), venue soutenir les manifestants.

L'action se déroulait jusque-là dans le calme, sans blocage des allées et venues dans le bâtiment. Les manifestants ont en revanche bloqué la rue avec des cagettes et des bottes de paille notamment. L'édifice administratif était pavoisé d'une banderole "Une PAC pour l'emploi". Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne, a dénoncé "des arbitrages de la stabilité qui vont faire qu'on va continuer à perdre 10.000 à 15.000 paysannes et paysans par an".

"Ils vont se retrouver ici", a-t-il déploré en désignant le siège de Pôle Emploi. "On a décidé de venir ici, on a décidé d'y rester. Il fait beau, ce n'est pas le ministère qu'on interpelle, c'est Macron!".

Le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie a présenté vendredi dernier ses premiers arbitrages pour la prochaine politique agricole commune (PAC) européenne, pour la période 2023-27.

Des arbitrages jugés trop peu verts et pas assez tournés vers les petites exploitations par des organisations réunies dans le collectif Pour une autre Pac, dont fait partie la Confédération paysanne.

"Nous, l'agriculture qu'on propose, elle est pourvoyeuse d'emplois", a indiqué Mme Marchesseau, qui souhaite, entre autres, un "plafonnement des aides" aux grands exploitants "pour une redistribution pour un maximum de gens" et une revalorisation significative du paiement sur les premiers hectares destiné à soutenir les petites et moyennes exploitations.

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