Faure dénonce une "dérive" de l'Unef et une "instrumentalisation" par le gouvernement

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Par AFP - Paris
Publié le 24 mars 2021 - 10:13
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Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure le 17 novembre 2020 à Paris
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© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP/Archives
Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure le 17 novembre 2020 à Paris
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Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure a dénoncé mercredi la "dérive" du syndicat étudiant Unef dans sa lutte anti-raciste, mais aussi "l'instrumentalisation" de la polémique par le gouvernement.

"Je ne me reconnais pas dans ce que fait l'Unef aujourd'hui, il y a une dérive incroyable sur un sujet comme le racisme", a critiqué au micro de Sud Radio le député de Seine-et-Marne, tout en soulignant que le PS n'a "plus de liens organiques avec cette organisation depuis des années".

Le syndicat de gauche, déjà en proie à des crises profondes, est englué dans une polémique liée à l'organisation de réunions "non mixtes racisées", qui divisent au sein de la classe politique.

"Ces réunions non mixtes, elles sont problématiques parce que dans le cadre syndical. Or, un syndicat, il a une vocation universelle", a insisté M. Faure, qui se définit comme "républicain, universaliste et laïque".

"La question, ça n'est pas de séparer, c'est au contraire de fédérer l'ensemble du milieu étudiant sur la lutte contre les discriminations", a-t-il souligné, car le "danger derrière ces réunions non mixtes, c'est l'idée que sont légitimes à parler du racisme les seules personnes qui en sont victimes. Or il faut au contraire faire partager ce message parce que c'est notre commune humanité qui est en jeu".

Mais il a critiqué aussi "une instrumentalisation complète de la part du gouvernement", notamment de la part de Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education, qui a mis en garde contre une pente "fasciste" à l'Unef.

"Les mots ont un sens, c'est pas parce que vous faites une réunion non mixte que vous êtes un fasciste, il faut quand même pas exagérer", lui a reproché le patron du PS.

"S'il y a des fascistes dans ce pays, ce sont celles et ceux qui, maintenant, appellent au meurtre, au viol de cette présidente de l'Unef", a-t-il ajouté.

Dans une résolution de son bureau national publié mardi soir, le PS, tout en condamnant "les dérives de l’Unef", "les assignations identitaires et toute forme d’essentialisation", écrit aussi qu'il n'est pas "dupe de la stratégie de la droite et de l’extrême droite qui mènent une croisade réactionnaire qui prend pour cible les victimes des discriminations".

"On peut combattre les positions de l’Unef dans le débat public, mais exiger sa dissolution, c’est atrophier la démocratie", ajoute-t-il.

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