Féminicide de Julie Douib : l'accusé "assume" mais nie toute préméditation

Auteur:
 
Par AFP - Bastia
Publié le 11 juin 2021 - 18:31
Image
La cour d'assises de Bastia avant l'ouverture du procès de Bruno Garcia-Cruciani, le 10 juin 2021, pour l'assassinat de son ex-compagne Julie Douib
Crédits
© Pascal POCHARD-CASABIANCA / AFP
La cour d'assises de Bastia avant l'ouverture du procès de Bruno Garcia-Cruciani, le 10 juin 2021, pour l'assassinat de son ex-compagne Julie Douib
© Pascal POCHARD-CASABIANCA / AFP

Bruno Garcia-Cruciani, jugé depuis jeudi pour l'assassinat de Julie Douib en mars 2019 à l'Ile-Rousse, a nié vendredi s'être rendu au domicile de son ex-compagne dans le but de la tuer, tout en disant "assume(r) ce qui s'(était) passé".

"Je ne suis pas monté pour ça, (...) j'assume ce qui s'est passé, je vais prendre une peine pour ça. Mais je ne suis pas monté un dimanche matin, avec mes enfants, chez moi, ma famille, mes amis, pour ça", a-t-il déclaré, les mains dans le dos, depuis le box des assises de Bastia, évoquant le meurtre de la jeune femme, mère de ses deux fils.

"On va assumer les choses, je n'ai pas besoin de mentir", a-t-il également répété à plusieurs reprises lors de son interrogatoire.

"Quand vous avez tiré vous avez pensé à quelque chose d’autre qu’à vous-même?", lui demande l'avocate générale.

"A mes enfants", répond Bruno Garcia-Cruciani.

"Quand vous avez tiré sur la mère de vos enfants, vous avez pensé à vos enfants?", s'étonne alors la magistrate.

Revenant sur le déroulé des faits, il a décrit instants par instants les moments qui ont précédé la mort de Julie Douib.

"Julie Douib m'a ouvert, j'avais l'arme sur moi, je suis entré, elle a reculé quand elle a vu l'arme", se rappelle-t-il, ajoutant avoir ensuite évoqué avec elle ses relations avec son nouvel ami.

"Elle est allée dans la chambre, mon silencieux est tombé, elle m'a demandé +C'est quoi ça?+, elle a saisi le canon de mon arme, ça a tiré, c'est après que j'ai vu le sang, pour moi je ne l'avais pas touché", poursuit-il.

Sur la suite des événements, et notamment les deux autres tirs confirmés par l'enquête, il répète: "C'est allé très vite, je peux pas vous dire".

Le meurtre de Julie Douib, dont l'accusé était séparé depuis quelques mois et avec qui il avait eu deux fils, avait suscité une vague d'indignation en France, entraînant l'organisation par le gouvernement d'un sommet sur les violences faites aux femmes.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.