"Gilets jaunes" : ouverture du procès du saccage de l'Arc de Triomphe

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Par AFP - Paris
Publié le 22 mars 2021 - 17:05
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Devant l'Arc de Triomphe à Paris le 1er décembre 2018
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© Alain JOCARD / AFP/Archives
Devant l'Arc de Triomphe à Paris le 1er décembre 2018
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Le procès de neuf personnes jugées pour le saccage de l'Arc de Triomphe lors d'une manifestation de "gilets jaunes" en 2018 s'est ouvert lundi à Paris, sans les principaux responsables qui n'ont jamais été retrouvés.

Dans la grande salle d'audience du tribunal judiciaire de Paris, ils sont sept hommes, en ligne, à décliner tour à tour leur identité face à la présidente. Deux femmes étaient absentes à l'audience mais représentées par un avocat.

Le cas d'un autre prévenu a été disjoint.

Le tribunal a commencé par longuement retracer le déroulement de ce 1er décembre 2018, acte 2 des manifestations de "gilets jaunes". "Même si, sans doute, de nombreuses personnes s'en souviennent", a précisé la présidente du tribunal, Sonia Lumbroso.

La violence qui avait embrasé les rues de la capitale ce jour-là avait surpris les forces de l'ordre. Près d'une centaine de véhicules avaient été incendiés, des façades brûlées, des vitrines brisées et des commerces pillés.

Sur la place de l'Etoile, le périmètre de sécurité protégeant l'Arc de Triomphe avait vite cédé. L'intérieur du monument a été "saccagé", "pillé", décrit la présidente.

Les photos et vidéos de l'intérieur du bâtiment projetées à l'audience montrent des statues dégradées, le sol couvert de débris de verre. Des manifestants, la plupart vêtus de gilets jaunes, se servent dans les vitrines ou fracassent à coups de marteau des distributeurs de souvenirs.

Les "principaux auteurs" n'ont jamais été retrouvés, ont reconnu les enquêteurs. Les neuf prévenus, jugés notamment pour être entrés dans le bâtiment et y avoir commis des vols ou des dégradations, encourent jusqu'à dix ans de prison.

"Vous voyez que les choses dégénèrent, vous ne vous dites pas +ça va trop loin, je m'en vais+ ?", demande la présidente à l'un des prévenus.

"A ce moment-là c'était déjà trop tard, les CRS ne nous laissaient pas quitter la place de l'Etoile", répond le jeune homme de 26 ans, qui maintient comme d'autres qu'il est entré dans le monument pour se "protéger" du gaz lacrymogène. "C'était un moment de panique", "un instinct de survie", explique-t-il.

Le procès est prévu jusqu'à vendredi.

Sept autres personnes seront jugées ultérieurement: un mineur devant le tribunal pour enfants et six devant le tribunal de police pour la seule contravention d'"intrusion non autorisée dans un lieu classé ou inscrit au patrimoine historique".

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