"Gilets jaunes" : un mouvement "gangrené" par des ultras de l'extrême-gauche

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Par AFP - Paris
Publié le 17 novembre 2019 - 14:55
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La porte-parole du gouvernement Sibeth Nidaye a déploré dimanche que le mouvement des "gilets jaunes", marqué samedi par de nouvelles violences, soit depuis plusieurs mois "gangrené par des ultras" de l'extrême gauche.

"Malheureusement le mouvement des +gilets jaunes+ est, depuis un certain nombre de mois, gangrené par des ultras, des gens qui considèrent que la violence politique est légitime. Et en aucun cas nous ne pouvons l'accepter", a déclaré sur Radio J la représentante du gouvernement.

Parmi les "gilets jaunes", "on a eu aussi des gens qui se sont radicalisés, évidemment je le regrette. On a eu aussi des gens qui ont fait de l'entrisme, notamment à l'ultragauche, qui conduisent aujourd'hui à ce qu'il y ait ces violences", a ajouté Mme Nidaye.

Pour autant, "on ne peut pas résumer" le mouvement "exclusivement à ces violences", a-t-elle ajouté, parce qu'"il a été porteur à la fois de ce qu'est le mal-être français" et de "revendications" auxquelles le gouvernement, selon elle, a apporté des réponses "extrêmement massives" en décembre 2018.

Mme Nidaye a aussi appelé le chef de file de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, à "garder ses nerfs", après que ce dernier a qualifié samedi la police de "milice gouvernementale", à la suite d'un échange verbal tendu entre force de l'ordre et le député LFI Alexis Corbière, selon une vidéo diffusée par ce dernier.

"Le député Alexis Corbière gazé et frappé de sang froid après qu'il ait décliné son identité en sortant de la manifestation déclarée. Ce n'est plus de la police républicaine. Juste une milice gouvernementale. C'est cette milice qui provoque le désordre", a tweeté samedi M. Mélenchon.

Pour Sibeth Ndiaye, qui souligne qu'on ne voit pas sur cette vidéo de "gazage" du député, "ce sont des accusations extrêmement graves".

"J'appelle chacun à savoir garder ses nerfs en particulier quand on est un responsable politique de haut vol que je respecte comme Jean-Luc Mélenchon", a-t-elle développé. "On ne peut pas dire en France qu'il existe une milice gouvernementale. Ca renvoie soit à des faits historiques extrêmement graves, soit à des démocraties qui ne sont pas des démocraties. En France personne ne tire pas à balles réelles sur une foule", a-t-elle insisté.

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