IBM : tentative d'"invasion numérique" par des salariés en "télégrève"

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Par AFP - Paris
Publié le 16 avril 2021 - 15:28
Mis à jour le 17 avril 2021 - 03:28
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La grève à l'heure numérique a pris un tour inattendu vendredi chez IBM, des salariés appelés à la "télégrève" (grève du télétravail), ayant tenté une "invasion numérique" pour interrompre une réunion
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La grève à l'heure numérique a pris un tour inattendu vendredi chez IBM, des salariés appelés à la "télégrève" (grève du télétravail), ayant tenté une "invasion numérique" pour int
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La grève à l'heure numérique a pris un tour inattendu vendredi chez IBM, des salariés appelés à la "télégrève" (grève du télétravail), ayant tenté une "invasion numérique" pour interrompre une réunion centrale en ligne, avant d'en être évincés, a-t-on appris de sources syndicales.

"A 9H43 ce vendredi matin certains des 78 salariés ayant répondu à notre appel à la grève numérique ont commencé à envahir la salle (de la plateforme) WebEx du CSE (comité social et économique) central en se connectant de manière intempestive", a raconté à l'AFP José Sainz, délégué syndical de la CGT.

"On a entendu des bip, bip, bip intempestifs lorsque les télégrévistes se sont connectés avant de se faire couper l'accès par le directeur des relations sociales, Olivier Laurens", a ajouté M. Sainz, en qualifiant d'"exploit" le fait d'avoir "réussi à mettre en grève (numérique) près de 80 cadres français travaillant pour un groupe américain".

"De là à ce qu'ils nous envoient des CRS numériques la prochaine fois, il n'y a qu'un pas", a-t-il ajouté, en assurant que les salariés d'IBM étaient "nombreux" à assister "chaque jeudi aux AG virtuelles" depuis l'annonce de la réorganisation d'IBM, début octobre.

Franck Setruck (CFE-CGC) a confirmé à l'AFP l'incident en CSE central, en précisant que l'intersyndicale élargie à l'ensemble des syndicats représentatifs (Unsa, CFE-CGC, CFDT, CFTC) auxquels la CGT n'a pas souhaité se joindre, ne s'y était pas associée.

Selon l'intersyndicale, 1.251 suppressions de postes sont prévues depuis le 16 décembre chez IBM France dans le cadre d'un Plan de sauvegarde de l'emploi avec prioritairement des départs volontaires, soit environ un quart des effectifs (sur 5.000 au total). Le transfert d'un autre quart (jusqu'à 1.400 postes) vers une nouvelle structure NewCo/Kyndryl est également envisagé dans le cadre de la réorganisation mondiale du groupe, selon les syndicats.

Ces suppressions de postes s'inscrivent dans une restructuration mondiale d'IBM qui touche plus de 20% des effectifs en Europe, environ 10.000 personnes, selon les syndicats majoritaires.

Interrogée par l'AFP, la direction d'IBM n'a pas souhaité faire de commentaire et dit ne "pas avoir connaissance d'un quelconque incident".

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