L'Académie française prête à accepter la féminisation des noms de métiers

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Par AFP - Paris
Publié le 21 février 2019 - 14:20
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L'académicienne Dominique Bona photographiée le 23 octobre 2014 dans la bibliothèque de l'Académie française à Paris
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© KENZO TRIBOUILLARD / AFP/Archives
L'académicienne Dominique Bona photographiée le 23 octobre 2014 dans la bibliothèque de l'Académie française à Paris
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Préfète, informaticienne, procureure, auteure ou autrice... L'Académie française s'apprête à reconnaître l'utilisation du féminin pour les noms de métiers après avoir longtemps refusé de céder sur ce sujet, rapporte L'Express sur son site internet.

"L'Académie française s'est rendu compte qu'il existait un véritable malaise: comment aujourd'hui nommer les métiers, les grades; les titres et les fonctions des femmes ?", a expliqué jeudi l'académicienne Dominique Bona dans un entretien à Libération.

Une commission présidée par Gabriel de Broglie et composée de Danièle Sallenave, Michael Edwards et Dominique Bona doit publier un rapport sur ce sujet "dans les prochains jours". Ce document sera soumis au vote des académiciens fin février ou début mars.

Patrick Grainville qui devait être reçu officiellement sous la Coupole ce jeudi après-midi a déjà fait savoir qu'il était favorable à la féminisation des noms de métiers.

"La mission de l'Académie, c'est de donner un avis sur le bon usage, qui n'est pas le même que du temps de Richelieu, non plus que celui de Maurice Druon, époque à laquelle remonte le dernier avis de l'Académie sur ce sujet", a expliqué Dominique Bona.

L'Académie a longtemps ferraillé contre la féminisation des noms de métiers, condamnant notamment l'expression "Madame la ministre" pour lui préférer "Madame le ministre". Hélène Carrère d'Encausse insiste pour se faire nommer "Madame le secrétaire perpétuel".

Dans un texte publié en 2014, l'Académie française stipulait encore qu'elle rejetait "un esprit de système qui tend à imposer, parfois contre le vœu des intéressées, des formes telles que professeure, recteure, sapeuse-pompière, auteure, ingénieure, procureure, etc., pour ne rien dire de chercheure, qui sont contraires aux règles ordinaires de dérivation et constituent de véritables barbarismes".

En dehors de la France, plusieurs pays francophones ont, depuis plusieurs années, déjà intégré la féminisation des noms de métiers.

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