Le Carnaval de Nice balade les politiques

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Par AFP - Nice
Publié le 12 février 2019 - 17:11
Mis à jour le 18 février 2019 - 08:22
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Un géant gonflable représenant Donald Trump grimé en clown tueur tenant une poupée à l'effigie d'Emmanuel Macron, le 16 février 2019 au carnaval de Nice.
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Une statue de Donald Trump grimé en clown tueur tenant une poupée à l'effigie d'Emmanuel Macron, le 16 février 2019 au carnaval de Nice.
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Donald Trump grimé en clown tueur, Emmanuel Macron travesti en "Captain America": la satire politique est omniprésente cette année au Carnaval de Nice qui joue à fond la carte de l'impertinence.

Prévue pour durer jusqu'au 2 mars, cette 135e édition qui a débuté samedi à 14H30 par la traditionnelle bataille des fleurs est dédiée au "Roi du cinéma", en hommage au centenaire des studios de La Victorine, le petit Hollywood niçois qui a accueilli le tournage de grands classiques et de nombreux réalisateurs étrangers, de Hitchcock à Joseph Losey.

La foule pourra s'amuser à reconnaître Pierrot et sa Colombine et bien d'autres figures du 7e art: Brigitte Bardot, Hitchcock, Belmondo, Charlot, etc. Le dieu Ganesh brandissant une caméra, un mégaphone et un clap de cinéma évoque lui la puissance des studios indiens de Bollywood.

Mais la politique n'est jamais très loin. Qui voit-on émerger de la 2CV bleue conduite par le plus célèbre gendarme de France, alias Louis de Funès ? Brigitte Macron, l'épouse du président français, déclinée également sur un autre char dans les très courts atours de Marylin Monroe.

Et qui donc soutient dans ses bras l'héroïne d'Autant en Emporte le Vent ? C'est Vladimir Poutine serrant l'acteur français Gérard Depardieu, connu pour être un grand admirateur du président russe.

L'aspect carton pâte demeure, réclamant des heures de travail mais aussi des techniques dernier cri, c'est la nouveauté du jour. Les Povigna, l'une des deux familles de carnavaliers à l'oeuvre, ont ainsi investi dans un robot, cinq fois plus rapide que le geste de la main, pour sculpter le polystyrène des décors.

A Nice, depuis l'attentat qui a fait 86 morts le 14 juillet 2016, le carnaval, ses corsos et ses batailles de fleurs ne se tiennent plus sur la Promenade des Anglais mais dans un site unique à proximité, derrière de hautes palissades noires dont les interstices permettent de grappiller quelques miettes du spectacle.

Fête populaire, le Carnaval de Nice est prisé des acteurs locaux pour ses retombées économiques estimées à 30 millions d'euros, dont une part pour l'hôtellerie-restauration.

Le spectacle avait toujours été payant en tribune (21 à 26 euros). Depuis l'attentat, il est désormais également payant dans l'enceinte permettant de voir passer les 17 chars fleuris et les porteurs de têtes (5 à 12 euros, gratuit pour les moins de six ans).

La municipalité table sur une fréquentation en hausse. L'an dernier, la manifestation avait attiré 138.000 visiteurs payants dont un quart d'étrangers, et environ 300.000 personnes en tout.

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