Le jugement du sénateur Jean-Noël Guérini mis en délibéré au 28 mai

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Par AFP - Marseille
Publié le 07 avril 2021 - 19:02
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Jean-Noël Guérini au tribunal à Marseille, le 15 mars 2021
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Le sénateur Jean-Noël Guérini arrive au tribunal de Marseille le 15 mars 2021
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Le tribunal correctionnel de Marseille devant lequel comparaissaient pour des trucages présumés de marchés publics le sénateur Jean-Noël Guérini et son frère Alexandre aux côtés de dix autres prévenus a mis mercredi son jugement en délibéré au 28 mai.

Le parquet a requis quatre ans dont deux ferme, 70.000 euros d'amende et une inéligibilité de cinq ans contre l'élu, ancienne figure du Parti socialiste dans les Bouches-du-Rhône, et huit ans ferme avec mandat de dépôt et 500.000 euros d'amende contre son cadet entrepreneur. Les avocats des deux prévenus ont plaidé leur relaxe.

"Je vous assure qu'il n'y a pas eu de volonté de ma part de commettre une prise illégale d'intérêts et je fais totalement confiance à la justice de mon pays", a expliqué Jean-Noël Guérini avant que le tribunal ne clôture les débats.

"Si Jean-Noël Guérini n'était pas poursuivi, Alexandre Guérini n'aurait jamais eu ce procès parce que celui qu'on veut atteindre, celui qu'on veut éliminer, c'est lui" (Jean-Noël), avait auparavant dénoncé Jean-Louis Seatelli, avocat d'Alexandre Guérini en dénonçant une justice "instrumentalisée, manipulée" par "la politique politicienne".

L'ancien président du Conseil général des Bouches-du-Rhône et homme fort du PS du département Jean-Noël Guérini était jugé pour avoir préempté un terrain à La Ciotat (30 km de Marseille) sous le prétexte d'y sauvegarder une plante rare, le liseron duveteux, puis de l'avoir revendu à la communauté d'agglomération Garlaban Huveaune Sainte-Baume (GHB) pour favoriser son frère qui en avait besoin pour l'extension d'une décharge.

Alexandre Guérini, entrepreneur dans la gestion des déchets et personnage central du procès jugé pour sept délits, était accusé d'avoir profité de la position de son frère pour faire pression sur des élus ou des fonctionnaires afin de contourner les procédures de marchés publics, s'enrichir, éliminer des concurrents ou favoriser des proches.

Des peines allant d'un an avec sursis à deux ans de prison dont un ferme, et des amendes de 15.000 à 100.000 euros ont enfin été requises contre les dix autres prévenus -élus, fonctionnaires territoriaux, dirigeants de sociétés et la société d'Alexandre Guérini la "SMAE"-, soupçonnés d'avoir participé au "système Guérini". Les avocats de neuf d'entre eux ont plaidé la relaxe.

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