Les ouvriers d'autoroutes manifestent pour leur sécurité après "une année noire"

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Par AFP
Publié le 26 octobre 2017 - 20:39
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En 2016, l'Asfa recensait 124 accidents matériels et corporels du personnel en intervention, soit un
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© PATRICK BERNARD / AFP/Archives
En 2016, l'Asfa recensait 124 accidents matériels et corporels du personnel en intervention, soit un tous les trois jours en moyenne.
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Plus d'une centaine d'ouvriers autoroutiers ont manifesté jeudi à Paris pour réclamer davantage de moyens pour leur sécurité, après "une année noire" marquée par une recrudescence des accidents, et la mort d'un salarié percuté, a constaté une journaliste de l'AFP.

Ce rassemblement, à l'initiative de FO et SUD, s'est tenu à la mi-journée à proximité du siège de l'Association des sociétés françaises d'autoroutes (Asfa) où se déroulait une commission de suivi de l'accord sur la sécurité du personnel autoroutier signé en 2012.

Des militants de la CGT et de la CFDT étaient également présents. Parallèlement, des expressions syndicales et des débrayages étaient prévus jeudi dans les sociétés d'autoroute.

En 2016, l'Asfa recensait 124 accidents matériels et corporels du personnel en intervention, soit un tous les trois jours en moyenne.

Le bilan 2017 s'annonce plus sombre puisque qu'elle dénombrait déjà en septembre 140 accidents, dont un mortel, ce qui n'était pas arrivé depuis 2014.

Selon Laurent Le Floch (Feets-FO), la profession n'avait pas manifesté depuis 1999 et cette journée d'action "fera date" pour les quelques milliers d'ouvriers autoroutiers français.

Il a appelé l'Asfa à "entendre" les salariés qui peuvent selon lui apporter des "solutions toutes simples" pour améliorer leur sécurité.

Outre la mise en place d'un "groupe de travail technique" associant les salariés, les syndicats réclament la généralisation à toutes les entreprises de la branche des "primes sous circulation" et le retour à un dispositif de cessation anticipée d'activité.

Une majorité des manifestants étaient issus du groupe Sanef (réseau Nord et Est). Parmi eux, Joanny Mucke, 54 ans, confie avoir "une boule au ventre" chaque matin, depuis qu'il "s'est fait taper sur l'A29" il y a deux ans par un camion, qui a percuté le fourgon dont il venait de sortir.

Cette manifestation était aussi, pour Julien Salama (SUD Sanef), l'occasion d'attirer l'attention sur le "manque de personnel" et la "fatigue" des salariés, qui "font des heures supplémentaires tous les jours" en raison des départs en retraite non remplacés.

Les sociétés d'autoroutes ont mené les 20 et 21 octobre une série d'actions de sensibilisation à la sécurité du personnel.

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