Litige autour d'un marché public : le maire de Grenoble Eric Piolle en garde à vue
Le maire écologiste de Grenoble, Éric Piolle, est entendu depuis mardi matin sous le régime de la garde à vue à Valence (Drôme) dans le cadre d'une enquête pour des soupçons de favoritisme dans l'attribution d'un marché public, a-t-on appris de source proche du dossier.
La justice suspecte la municipalité d'avoir attribué, sans mise en concurrence, un marché public à une association pour l'organisation de la "Fête des Tuiles", un rassemblement populaire organisé chaque année par la ville depuis l'élection M. Piolle en 2014.
M. Piolle est entendu par la brigade financière de la police judiciaire de Valence où le dossier a été dépaysé. Son placement en garde à vue a été révélé par le quotidien régional Le Dauphiné Libéré.
En mai 2018, le parquet de Valence avait ouvert une enquête préliminaire à la suite d'un signalement de la Chambre régionale des comptes, qui dans son rapport concluait à "plusieurs irrégularités importantes" dans la passation de ces marchés publics.
"Les règles de publicité et de mise en concurrence n’ont pas été respectées, les conditions dérogatoires prévues par le code des marchés publics n’étant pas satisfaites", écrivait alors la chambre régionale des comptes.
En mai 2019, deux Grenobloises proches de l'ancien ministre Alain Carignon (LR), le principal opposant à M. Piolle à Grenoble, avaient déposé une première plainte, puis une autre, contre X en septembre 2019, avec constitution de partie civile.
Cette seconde plainte n'avait pas donné lieu à la saisie d'un juge d'instruction pour des raisons de procédure.
Dans la presse, Eric Piolle avait expliqué qu'il avait respecté la procédure et qu'il était victime d'un règlement de compte politique.
Eric Piolle, figure du parti Europe-Ecologie-Les Verts, envisage une candidature à l'élection présidentielle de 2022.
Contacté mardi matin, son entourage n'a pas souhaité s'exprimer dans l'immédiat.
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